L’indication géographique est un objet de propriété intellectuelle au même titre que les brevets d’invention, les marques ou encore les dessins ou modèles industriels
La salle de conférence de l’Hôtel Massaley sis à l’ACI 2000 a abrité le mardi 30 mai dernier, les travaux de l’atelier de formation des membres du comité national des indications géographiques, organisé par le Centre malien de la propriété industrielle (CEMAPI) en partenariat avec l’Organisation africaine de la propriété industrielle (OAPI) sous l’égide du ministère du Développement Industriel. La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Oumar Ag Mohamadoun, conseiller technique au ministère du Développement Industriel, en présence du représentant du Directeur général de l’OAPI, Michel Gonomy et Mme Konaté Sountou Diawara, Directrice générale du Centre malien de la propriété industrielle.
L’indication géographique est un objet de propriété intellectuelle au même titre que les brevets d’invention, les marques ou encore les dessins ou modèles industriels. Dans les pays de l’Europe occidentale, l’indication géographique occupe une place importante dans la réalisation du produit intérieur brut et la croissance économique. Consciente des enjeux qu’elle représente, surtout pour les communautés autochtones, souvent reculées des grands centres urbains, l’OAPI, dans son plan stratégique de participation au développement de ses Etats membres, a élaboré, au lendemain de la prise de fonction du Directeur général, en 2008, un Programme d’appui à la mise en place des indications géographiques (PAMPIG) en son sein, a rappelé le représentant du DG de l’OAPI dans son intervention. Avant de précisé que l’objectif de ce programme visait à doter les Etats membres d’un cadre institutionnel par la mise place de comités nationaux, structures chargées d’évaluer et de contrôler, à l’échelle nationale, l’activité d’accompagnement des produits en indication géographiques. Selon lui, l’expérience du Programme d’appui à la mise en place des indications géographiques(PAMPIG) a surtout montré que les indications géographiques sont parmi les outils les mieux adaptés au développement et à l’émergence des économies des Etats africains.
A ce succès retentissant, le représentant de l’OAPI a précisé que, des initiatives comme celle qui permet d’organiser les présentes assisses, viennent démontrer, que la stratégie de l’Organisation africaine de la propriété industrielle (OAPI), à travers le Programme d’appui à la mise en place des indications géographiques (PAMPIG), est en train de faire son chemin, à savoir valoriser l’immense potentiel agricole, artisanal et naturel de nos Etats et permettre à ces derniers de se doter d’une politique adéquate.
En effet, à l’instar du Mali, tous les Etats membres, conscients de l’apport du PAMPIG, sollicitent l’OAPI et ses partenaires pour qu’il y ait des actions en faveur de la promotion des indications géographiques, aux bénéfices des producteurs, a expliqué, M.Michel Gonomy.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet au Mali, selon le représentant du ministre du Développement Industriel, M. Oumar Ag Mohamadoun, les missions d’identification et de descriptions réalisées par le point focal (Institut d’Economie Rurale) en collaboration avec le Centre malien de la propriété industrielle ont porté sur entre autres produits: l’échalote de Bandiagara; la pomme de terre et la mangue de Sikasso; le riz gambiaka de Niono; le poisson fumé de Mopti; le sésame de Banamba ; la gomme arabique de Kayes; et le wassa chè de Koulikoro. Il a par ailleurs, invité les participants à participer activement aux débats et à tirer profit des travaux de l’atelier.
Deux importants thèmes ont été développés au cours de cet atelier de formation, il s’agit de l’importance des indications géographiques dans la valorisation des produits de terroir et des actions de l’OAPI en faveur de la promotion des indications géographiques dans les Etats membres: le PAMPIG.
AMTouré