Projet de rattrapage de 10.000 patients en attente de traitement

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Sur financement de l’OMS, l’ONG ARCAD-Sida a piloté, de juillet 2018 en mars 2019, un projet de rattrapage de 10.000 patients en attente de traitement. Elle a présenté les résultats atteints par ce projet lors d’un atelier ce jeudi 23 mai au Grand Hôtel de Bamako. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a regroupé plusieurs personnalités dont le représentant de l’OMS, Dr Yao Théodore, le président de l’ONG ARCAD-Sida, Dr Oumar Dogoni.

            “Renforcement de l’accès des personnes séropositives au VIH pour le traitement antirétroviral et la charge virale dans le district de Bamako et les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso “, tel était le titre du projet de rattrapage de 10.000 patients en attente de traitement. Ce projet a duré 8 mois et a coûté 57.825.740 FCFA. Il s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des trois 90.

Aussi, ce projet visait-il à réduire les gaps programmatiques du plan national de rattrapage 2018. Pour rappel, ce projet a été initié dans un contexte marqué par des gaps programmatiques importants au niveau du dépistage, de la prise en charge et de l’accès à une charge virale indétectable.

A ce titre, selon Dr Yao Théodore, en 2016, on notait que sur 88.396 personnes qui devraient être mises sous traitement antirétroviraux, seulement 39.618 soit 45% en ont bénéficié et 48.778 personnes (dont 40.586 adultes et adolescents et 8.192 enfants) soit 55% étaient en attente dudit traitement. Quant à la charge virale indétectable, aux dires de Dr Yao Théodore, sur 79.556 personnes, seulement 2% (1455 personnes) ont une charge virale indétectable.

D’après le président d’ARCAD-Sida, Dr Oumar Dogoni, le présent projet a enregistré des résultats encourageants. A cet égard, Dr Yao rapporte qu’au mois de décembre 2018, on notait 3558 malades atteints, testés et mis sous traitement sur la cible de 10.000. Parmi ces 3558, 1044 ont accepté la distribution à base communautaire soit à domicile ou sur les lieux de travail et 2519 charges virales réalisées, affirme-t-il.

Compte tenu de l’importance du projet, le président de l’ONG ARCAD-Sida a demandé sa continuité voire son expansion dans les régions qui n’ont pas été concernées.

Yacouba TRAORE

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