Atelier de Ségou sur état de mise en œuvre des conventions et protocoles signes avec les services techniques de l’état
« Ce matin nous sommes réunis pour passe en revue l’état d’avancement et d’exécution des conventions et des protocoles passés entre le PDI-BS et les structures de l’Etat intervenant sur le terrain dans le cadre du développement rural. Ceci s’inscrit dans la logique d’intervention du projet qui est le faire faire. L’Etat ne se désengage pas totalement mais passe par des structures spécialisées du ministère de l’agriculture qui assurent qui la maitrise d’ouvrage du programme. Cette méthode a l’avantage d’assurer la pérennité des actions et réalisations du projet…. » Ces propos du représentant de la banque M. Macky Amady Djoum, attestent si besoin en était l’importance de la rencontre de Ségou portant sur l’évaluation des conventions conclues entre le PDI-BS et ses partenaires étatiques. C’était le 27 novembre dernier à l’hôtel Fanta Dongo de Sébougou
La rencontre qui a regroupé aux niveaux national et régional les représentants des services relevant de l’agriculture était présidée par le directeur de cabinet représentant Monsieur le gouverneur de la région. Ce dernier en ouvrant des travaux a insisté sur le rôle stratégique du projet dans le dispositif de sécurisation de la production agricole par une maitrise des eaux de surface. C’est pourquoi il a exhorté les participants à faire un diagnostic sans complaisance de la mise en œuvre des conventions afin d’aboutir à des solutions idoines aux goulots d’étranglement.
De l’exposé qui a suivi, on retiendra que le taux brut de mobilisation des ressources financières est de l’ordre de 50% pour une convention qui a consommé quatre ans sur six. Les questionnements ont porté essentiellement sur les points suivants : le décalage entre la programmation et la disponibilité de l’argent à cause du calendrier agricole, La problématique de la procédure de décaissement, le sort réservé au montant en souffrance, le retrait de la banque mondiale et du FIDA, la capitalisation et la diffusion des résultats.
A ces interrogations, l’équipe du projet et les représentants de la banque ont apporté des éclaircissements. A la lumière des débats fructueux, l’atelier a formulé une série de recommandations assorties du délai d’exécution et de responsables. Ainsi, il a été suggéré la mise en place d’un mécanisme de suivi au niveau national, d’évaluer avec précision l’état d’exécution des conventions par service. Il a été demande au PDI-BS de donner après diagnostic son appréciation sur chaque convention. De même il a été recommandé d’organiser une rencontre au niveau régional dans l’objectif de renforcer les capacités des services techniques en matière de procédure de décaissement et de fourniture de justificatif. L’atelier a souhaité le renforcement de l’implication des services techniques locaux dans l’exécution des activités sur le terrain. A la direction nationale du génie rural, l’atelier a instruit la formulation de la phase II. Au sortir des travaux qui auront duré 5 heures d’horloge la satisfaction se lisait sur les visages. Et nous ne sommes pas les seuls à faire ce constat en témoigne Monsieur Macky Amady Djoum pour qui le PDI-BS a fait des progrès satisfaisants et qu’il faille continuer….
Pour rappel, le Programme a pour objectif l’accroissement de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté dans sa zone d’intervention. Cela passera par l’augmentation des productions agrosylvopastorales et piscicoles de manière durable. Il porte sur la réalisation de deux seuils (Djenné sur le fleuve Baní et Kourouba sur le Sankarani). Ces deux créations couplées au seuil de Talo déjà opérationnel permettront de dominer 24540 ha de terres en submersion contrôlée, 1915 ha en maitrise totale où on pourra faire de la double culture du riz, 6820 ha de bourgoutière, 554 ha maraichages et 270 ha d’étangs et de marres piscicoles. En phase de croisière, le Programme pourrait contribuer annuellement au grenier national à hauteur de 52000 tonnes de Paddy, 3620 tonnes de légumes, 558 tonnes de viande bovine, 880 tonnes de poissons et 6 million de litre de lait. Au total 130 000 personnes seront impactées directement et qui vivront sur 12000 exploitations. Sur le plan géographique, le programme couvre la zone de Manikoura dans le cercle de Kangamba, du moyen Bani dans les cercles de Bla et San et de Djenné dans le cercle de Djenné.
La Rédaction