Un atelier de formation de deux jours du Groupe de suivi budgétaire (GSB) s’est tenu du mercredi 30 au jeudi 31 octobre à l’Hôtel Olympe de Bamako. Cette formation s’inscrit en droite ligne d’un des objectifs stratégiques de son organisation visant à améliorer la coordination et la communication entre l’Etat central, les collectivités territoriales et les citoyens à travers les organisations de la société civile.
Organisée avec l’appui à la gouvernance locale (Mali SNGP) de l’USAID cette formation concernait essentiellement des parlementaires, des organisations de la société civile et de la presse.
L’atelier visait à renforcer les capacités et de promouvoir la communication entre les organisations faitières de la société civile, les autorités politiques et administratives, les universitaires, les médias et les citoyens, afin de mieux outiller les participants dans leurs actions de suivi et de plaidoyer budgétaire. Toute chose qui facilitera un cadre de partage et d’échange entre les organisations de la société civile et la direction générale du budget sur le processus budgétaire national. Il est aussi question d’informer le grand public sur les allocations budgétaires de l’Etat pour l’exercice 2019 à travers le livret du budget citoyen 2019.
Dans le discours de la représentante du GSB, Sangaré Nana Coulibaly a fait savoir que le budget est un outil essentiel pour assurer le développement économique et la paix sociale, car, il traduit d’une manière générale la politique économique et sociale de l’Etat et des collectivités territoriales. Cet impératif a conduit les gouvernements et la société civile à chercher la transparence et la responsabilité dans la gestion budgétaire, la participation citoyenne au processus du budget, la prise en compte du genre et les droits humains en lien avec le budget.
Selon les explications de Moussa Doumbia de Mali SNGP, la rencontre permettra aux élus à se préparer à l’interpellation du gouvernement sur les allocations budgétaires au cours des sessions budgétaires.
En 2019, la politique budgétaire s’inscrit dans l’atteinte de l’objectif d’un déficit budgétaire soutenable de 3%, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. Par rapport à la projection des recettes et des dépenses en 2019, trois éléments fondamentaux interviennent dans le calcul des recettes. Il s’agit : les derniers chiffres connus des recettes fiscales, l’accroissement probable du produit intérieur brut ; les effets de modification de la législation fiscale intervenues en cours d’année. Ainsi, les recettes se chiffrent à 2 023,2 milliards de FCFA dans le budget 2019 contre un montant de 1.957,6 milliards FCFA dans le budget 2018, soit une augmentation de 65,5 milliards (3,3%). Quant aux fonctions les plus dominantes dans le budget 2019, ce sont les affaires économiques (26,3%), suivies des services généraux des administrations publiques 24,3%, puis de l’enseignement(15%) et la défense (11,5%). Les fonctions de santé et de sécurité, représentent respectivement 5,1% et 6%. Au niveau de l’administration, les dépenses exécutées passent de 972,4 milliards FCFA en 2018 à 1 892,5 milliards FCFA en 2019, ces chiffrent représentent 78,5% du budget total en 2019. S’agissant du déficit budgétaire, il ressort que le budget d’Etat 2019 présente un déficit prévisionnel de 387,2 milliards FCFA contre 373,2 milliards FCFA en 2018, soit une augmentation de 3,8%.
Bréhima DIALLO