Problématique du trafic illicite des drogues et la criminalité transnationale : les journalistes maliens outillés par l’OCS et l’ONUDC

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L’hôtel club de Selingué a abrité du 20 au 23 Novembre 2017 un atelier de formation des journalistes sur la problématique du trafic illicite des drogues et la criminalité transnationale  organisée. La formation est organisée par l’Office Central des Stupéfiants en partenariat avec l’ONUDC. La cérémonie d’ouverture était présidée par le magistrat  Lieutenant-Colonel Adama Tounkara directeur de l’OCS, en présence du représentant  de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC)  M.Ganda  Traoré, du maire de la commune de Baya et le sous-préfet  M. Magatte N’Diaye.

Cet atelier de formation permet aux  journalistes de mieux appréhender le phénomène de drogue et crime organisé en vue d’accompagner les efforts de lutte des autorités et des organisations internationales. L’objectif spécifique est de renforcer la capacité des journalistes  pour s’engager efficacement dans la mobilisation, le plaidoyer, la prévention et la criminalité organisée.

A l’ouverture de la cérémonie, le maire de Baya  après avoir souhaité  la bienvenue aux participants s’est dit très heureux du choix porté sur sa commune pour abriter un tel atelier. Selon lui, la question des drogues est une affaire de toutes et mérite la mobilisation de tout un chacun.

Le représentant  de l’ONUDC M Ganda Traoré a rappelé  le contexte mondial du trafic illicite des drogues et la criminalité organisée. Pour lui, Ces phénomènes sans cesse grandissants se manifestent par l’organisation en bandes de criminels en vue de commettre des infractions comme le trafic de drogues, le trafic des êtres humains, la traite des personnes, le trafic des armes à feu, le trafic des espèces protégés et des biens culturels etc. il affirme des études indiquent qu’une initiation précoce aux substances psycho actives telles que l’alcool et le cannabis favoriseraient à l’âge adulte : la dépendance et d’autres comportements nuisibles à la santé.

L’usage des stupéfiants comme le tramadole, l’éphédrine ou le diazépam qui sont des drogues de synthèse entre autres, fait de plus en plus effet de mode chez les jeunes, aussi bien dans les cités urbaines que rurales. C’est pour mettre fin à ses pratiques que  l’ONUDC s’est engagé à accompagner cette activité de formation en raison de sa pertinence et surtout des résultats qu’elle va produire en termes de conscientisation, d’appropriation et de maitrise de concepts afin de mieux véhiculer les bonnes informations.

Par ailleurs le directeur de l’Office central des stupéfiants  affirme que, L’idée de cet atelier est partie du fait que de plus en plus, on assiste à une utilisation malsaine des mass media par les bandes criminelles, soit pour endoctriner ou faire l’apologie du crime, soit pour  planifier ou même exécuter des activités criminelles. Par contre, ce n’est pas tous les hommes de media et les utilisateurs des NTIC qui disposent de compétences nécessaires en matière de lutte contre le phénomène criminel à travers ces nouvelles technologies.

Le magistrat Adama Tounkara, rajoute que, cette formation permettra vise à développer la curiosité chez les journalistes que vous êtes, à vous doter du sens des investigations en matière de lutte contre les fléaux des temps modernes et vous affranchir de l’imprécision, la confusion et l’approximation dans le traitement des informations que vous aurez collectées.

Durant cinq (5) jours, une cinquantaine de journalistes s’imprégneront de neuf (9) modules que sont, Drogues et dépendances, législation nationale et internationale sur la criminalité transnationale organisée et le terrorisme ;  prévention de l’usage et la mesure de lutte contre le trafic illicite des drogues.  Des modules comme, journalisme d’investigation, les nouvelles technologies de l’information et de la communication etc  ont été enseignées.

BDW

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