Le Centre Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), a initié une rencontre avec les hommes de médias au siège de la Cellule d’Appui à la Réforme des Finances publiques sise à Hamdallaye ACI. Objectif faire comprendre à la presse le mécanisme utilisé par le crime organisé pour effacer les traces de l’argent sale par la stratégie du blanchiment d’argent. Cette formation tombe à pic parce que les pays du sahel plus que jamais sont confrontés à des attaques terroristes de plus en plus audacieuses financées par les fonds du blanchiment d’argent.
Dans un brillant exposé, le Colonel Magistrat Mamadou Sangare n’est pas allé avec le dos de la gamelle pour expliquer le processus utilisé par les bandes criminelles pour blanchir les capitaux qui servent à financer le terrorisme international. À en croire le Magistrat militaire, plusieurs astuces sont utilisées par ces bandits pour changer la couleur de l’argent sale. Les coupables a-t-il fait savoir font cette infraction parce qu’ils savent ce qui les attend s’ils sont pris dans les mailles du filet. Et lui de citer le cas d’un casino. La personne sachant bien qu’il a de l’argent sale peut jouer au casino, s’il gagne l’argent devient propre. Selon Sangare ce qui complique souvent la tâche des services de répression c’est l’attitude de certains pays qui couvrent ce genre de pratique. Ces pays qui sont des paradis fiscaux permettent souvent aux bandits financiers de subtiliser l’argent pour créer des entreprises entrainant la concurrence déloyale. Les compagnies de transports peuvent jouer ce rôle a souligné le magistrat militaire. L’inconvénient pour ceux qui font le blanchiment d’argent ce que les capitaux ne peuvent pas être rapatriés a renchéri Mamadou Sangare. Les pays qui protègent ce genre d’entreprise sont boudés par les investisseurs qui ne se sentent pas en sécurité. Il ya aussi la charia de l’argent a fait savoir le conférencier. À ses dires l’argent prélevé sur les populations au nom de la charia ne fait qu’aggraver la pauvreté dans les zones sous la coupe des djihadistes. La représentante de la banque au sein du CENTIF Madame Aminata Toure a fait savoir que depuis les événements du 11 septembre 2001, le système financier mondial a évolué. Dès que vous déposez dans votre compte 10 millions de FCFA, des enquêtes sont ouvertes pour savoir l’origine des fonds. Au niveau des banques l’organe de supervision reste la BCEAO en tout cas dans la zone Afrique de l’ouest. Ce contrôle pour savoir l’origine concerne aussi les ONGS a fait savoir Madame Toure.
Badou S.Koba