L’atelier régional sur la construction d’un environnement propice au développement durable du pastoralisme de l’Afrique de l’ouest et du centre s’est déroulé au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) du 7 au 9 janvier dernier. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du représentant du Ministre du Développement Rural, M. Mamadou Coulibaly.
Selon les constats, le pastoralisme joue un rôle important dans le développement économique, alimentaire voire environnementale en Afrique de l’Ouest et du centre. Force est de constater que ce secteur est marginalisé ou rencontre d’énormes difficultés pour son épanouissement. C’est pour cela que les acteurs de la société civile pastorale avec notamment la collaboration de la SNV et de VSFB ont organisé cet atelier de trois jours en vue de dégager des perspectives pour le développement de ce secteur à la veille de la consultation mondiale sur le pastoralisme et en préparation du forum paysan 2016 qui se tiendra à Rome.
Dans son intervention, le représentant du Ministère du Développement Rural, M. Mamadou Coulibaly a déclaré que le pastoralisme occupe une place importante dans l’économie Africaine avec 30% du PIB Agricole en Afrique et 10% du PIB Malienne. Cependant 70 à 90% du cheptel appartiennent aux nomades, soit 15% d’éleveurs. «L’arbre ne doit pas cacher la forêt, le pastoralisme est confronté à d’énormes difficultés notamment l’inexistence ou les difficultés des pistes de transhumance, les points d’abrèvement des animaux posent problèmes. Le pâturage se fait rare, cela entraine souvent des tentions entre agriculteurs et éleveurs ; les pasteurs manquent de législation qui les protège ; l’inégale répartition des ressources pour ne citer que ceux-ci», a affirmé le représentant du Ministre du Développement Rural.
A la fin de cet atelier, les organisateurs ont organisé une conférence de presse au cours de laquelle, ils ont fait savoir à la presse que le mode de gestion de ce secteur doit changer. Pour eux, le pastoralisme doit être une préoccupation majeure si les uns et les autres veulent que l’agriculture se développe.
Ils ont invité les gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du Centre à les accompagner pour la survie du secteur. Par rapport aux questions relatives au changement climatique. Le conférencier a expliqué que le changement climatique a beaucoup joué sur l’évolution de ce secteur, notamment à travers le tarissement des eaux souterraines et de la surface, des sécheresses cycliques entre autres. Selon lui, malgré tout, les éleveurs ont pu s’adapter.
Fatogoma COULIBALY