Présenter aux autorités, aux partenaires techniques et financiers, aux chercheurs, aux étudiants, aux employeurs, à la société civile et à la presse, les résultats de recherches et d’études réalisées en 2015. Tel est l’objectif de cette première journée scientifique de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (Onef).
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby. C’était le jeudi 14 avril 2016 au Centre international de conférence de Bamako, en présence du Directeur général de l’Onef, Boubacar Diallo, et du directeur de l’organisation internationale du travail (Oit) à Abidjan, Dramane Haïdara.
La promotion de l’emploi constitue un défi majeur à relever pour les pays africains. Conscients de ce défi, les chefs d’Etat et de gouvernement africains, réunis à Ouagadougou en septembre 2004 dans le cadre d’un Sommet extraordinaire, ont clairement affirmé, dans la déclaration finale sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté, leur engagement à placer l’emploi au centre des objectifs des politiques économiques et sociales en vue de la réduction durable de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Ce Sommet a recommandé la mise en place et l’actualisation continue des données nationales sur l’emploi et la pauvreté, en même temps que la promotion de la recherche ainsi que la collecte, l’analyse des données et la diffusion des informations sur l’emploi et la formation professionnelle.
Pour mettre en œuvre cette recommandation, surtout dans l’espace Uemoa, lors d’une rencontre à Bamako en avril 2010, les ministres en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle ont recommandé aux Etats membres de l’Uemoa de mettre en place dans chaque pays un Observatoire national de l’emploi et de la formation autonome afin d’aller vers l’unification et l’intégration du marché du travail par la création de l’observation sous-régionale de l’emploi e de la formation de l’espace Uemoa.
C’est dans ce contexte que l’Onef du Mali a vu le jour en décembre 2013. Après avoir passé l’année 2014 à mettre en place ses différents organes, les activités de cette nouvelle structure ont réellement démarré en 2015. Pendant l’année écoulée, plusieurs activités ont été réalisées par l’Onef. Il s’agit du renforcement de capacités du personnel ; de la signature de protocole de collaboration avec l’institut national de la statistique ; la réalisation d’une enquête auprès de 750 entreprises du secteur formel sur les perspectives de recrutement et les besoins en formation ; la production du rapport d’analyse situationnelle annuelle sur le marché du travail ; la production du rapport principal de l’enquête nationale sur l’emploi 2014.
Selon le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, l’importance des statistiques sur le marché du travail n’est plus à démontrer, car elles constituent la clé du succès des politiques et programmes de lutte contre le chômage et la pauvreté. Il dira que ces statistiques permettent également de comprendre les tendances du marché du travail, notamment l’évolution de la population, le taux du chômage, les conséquences et les qualifications recherchées par les entreprises et les besoins futurs en matière de formation.
Les résultats des recherches et études qui ont été présentées, portent sur l’enquête nationale sur l’emploi 2014 ; l’insertion des jeunes sur le marché du travail au Mali ; l’insertion professionnelle des migrants de retour au Mali ; le profil du chômage et du sous-emploi au Mali ; les caractéristiques et déterminants de l’emploi informel…
Il faut noter que l’Onef a pour mission fondamentale de faire des études et de la recherche afin de fournir aux décideurs et aux usagers des informations fiables et régulièrement actualisées sur le marché du travail aux niveaux national et régional.
Diango COULIBALY