Sous le haut patronage du ministre de l’Education nationale, du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne ; du Directeur des opérations de la Banque mondiale et du Coordinateur du Projet de développement des compétences et emplois jeunes, s’est tenue le jeudi 3 décembre 2015 au Cicb la cérémonie de lancement du Fonds compétitif pour le secteur privé de la formation technique et professionnelle (Procej).
Dans le souci de traduire en réalité concrète la promesse de 200.000 emplois du président de la République à l’horizon 2018, l’Association internationale de développement (Ida/Groupe de la Banque mondiale) et l’Etat du Mali ont initié le Projet de développement des compétences et emplois jeunes (Procej). D’un montant de 63 millions dollars USD, il est financé par la Banque mondiale pour une durée de 5 ans. Le projet est logé au ministère en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle et est dirigé par une Unité de coordination du projet (Upc). Le Procej soutient l’employabilité des jeunes au Mali par rapport à l’objectif double de promotion de la prospérité partagée et de réduction de l’extrême pauvreté.
Avec un secteur privé étouffé de ressources se spécialisant dans les disciplines du secteur des services de faible pertinence, à faible coût et utilisées comme un secteur d’absorption de la demande de faible qualité, le projet, pour résoudre ce problème, fournira des subventions aux institutions privées sélectionnées sur une base compétitive (en se fondant sur des propositions spécifiques de développement) pour étendre et améliorer les programmes techniques professionnels à divers niveaux dans les secteurs clés identifiés. Selon les propositions, les établissements privés pourront bénéficier d’intervention en termes d’équipement, de formation, de cadre partenarial…
Dans son exposé liminaire, Idrissa Ballo, Coordinateur du Procej, a souligné que «malgré l’existence d’un secteur privé de la formation professionnelle à fort potentiel, le secteur privé, par manque de ressource, s’est spécialisé dans les filières de formation ‘’services en général’’ de faible pertinence, à faible coût et utilisées comme un secteur ‘’d’absorption de la demande’’ de faible qualité».
Ce, avant d’ajouter que «le Procej se propose de fournir des appuis à des institutions privées d’ETFP dans le but de promouvoir leurs contributions dans l’enseignement technique et professionnel ; d’améliorer la qualité de leurs prestations en mettant notamment à niveau les équipements installés, les programmes dispensés et les compétences du personnel enseignant. Peuvent répondre à l’appel à projet, les opérateurs privés de formation (centres et établissements privés d’enseignement et de formation techniques professionnels). Ces centres et établissements accueillent les apprenants, assurent leur formation et participent à leur évaluation finale. Ils devront réunir des critères visant à garantir la mise œuvre de formation, selon l’Approche par compétences (Apc)…».
Selon le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Paul N’Bahoum, «le défi auquel nous sommes confrontés mérite toute notre attention et mérite davantage de résultats concrets à l’immédiat. Le défi de l’emploi qui frappe le Mali, comme d’autres pays de la sous-région, nécessite des initiatives conjuguées mais aussi des initiatives qui se traduisent rapidement en résultats. Au Mali, on estime à peu près à 200.000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année, peut-être 10% vont avoir un emploi formel dans le marché de travail formel, le reste va être sous-employé ou en chômage. Et quand vous avez une situation comme cela, il faut que nous soyons innovatifs, il faut que nous puissions trouver des voies et moyens pour offrir des opportunités à notre jeunesse. L’initiative que nous lançons aujourd’hui concourt dans ce sens».
Rappelons que les ministres Mahamane Baby de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, et Barthélemy Togo de l’Education nationale ont beaucoup apprécié cette initiative et ont promis de contribuer à la rendre effective. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la création d’emplois pouvant permettre d’atteindre les 200.000 emplois promis par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, à la jeunesse malienne.
Gabriel TIENOU/Stagiaire
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