Le Directeur général de l’Académie de la sécurité professionnelle du Mali (Asp), Clotcho Secongo, s’est entretenu avec la presse à l’ouverture de la formation le mardi dernier au Cefib. C’était en présence du président d’Unitas World international Security advisors Canada, Angelo Marino.
Selon Clotcho Secongo, il s’agit du début de la formation de futurs instructeurs au métier privé de la sécurité et de l’expertise en sécurité et en sûreté. Il a rappelé que, depuis le mois de juin dernier, le gouvernement du Mali a autorisé une nouvelle filière au sein du Cefib, appelée Asp-Mali, essentiellement orientée vers la formation et l’expertise en matière de sécurité et de sûreté. À travers la création de cette filière, dit-il, «nous allons être capables maintenant de doter le Mali de professionnels dans le domaine de la sécurité et de la sûreté».
À en croire le Directeur général de l’Asp-Mali, une première vague de 15 étudiants sont présentement en train de recevoir une formation en tant qu’instructeurs et formateurs maliens qui auront la charge de dispenser l’ensemble du programme pédagogique qui a été adopté par le gouvernement malien. «Nous entendons, le mois à venir, compléter cet effectif pour atteindre le nombre de 30 étudiants», a-t-il ajouté.
Il a en outre souligné que cette formation est une formation modulaire qui s’étend sur toute l’année académique 2015-2016, dont les 6 premiers mois pourront permettre à ces étudiants d’être capables d’enseigner le niveau 1, 2 et 3 du programme pédagogique qui correspond au premier certificat de qualification d’agent de sécurité professionnelle. «L’Asp-Mali est logé au sein du programme pédagogique du Cefib. Nous avons pensé, avec le partenaire canadien, à doter le Cefib d’une nouvelle filière sur le métier de la sécurité pour qu’il puisse permettre aux jeunes maliens d’avoir accès à la formation professionnelle en sécurité. Le secteur privé de la sécurité, qui est une concession de l’Etat aux privés pour répondre au besoin de sécurité, est resté pendant longtemps informel et non professionnel. Nous voulons faire en sorte que le secteur, à travers cette nouvelle filière, devienne un secteur professionnel, valorisé qui puisse jouer son rôle de pourvoyeur d’emplois. C’est un secteur qui emploie énormément de jeunes», a déclaré Clotcho Secongo.
Il a par ailleurs noté qu’en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays, parmi tous les secteurs d’activités, c’est le secteur qui emploie le plus des jeunes. «En Côte d’Ivoire, nous avons plus de 50.000 jeunes qui travaillent dans le secteur de la sécurité. Ici au Mali, nous pouvons faire en sorte que ce secteur devienne un véritable secteur pourvoyeur d’emplois», a-t-il souhaité.
Il faut rappeler que le programme de cette nouvelle filière est certifié aux normes internationales de sécurité. Tous les diplômes, qui vont être délivrés, seront reconnus au plan international parce que le programme pédagogique est certifié par le groupe international Unitas World international Security advisors Canada. La formation est ouverte à toutes les institutions nationales et internationales.
Diango COULIBALY