Un atelier de 02 jours sur les réformes politiques et institutionnelles réuni depuis le mardi 10 août les membres du Conseil National de la Transition (CNT) dans un hôtel de la place. La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide de son 1er vice-président, Assarid Ag Imbarcaouane.
– maliweb.net – L’objectif principal de cet atelier de 02 jours (10 et 11 août) est de partager avec les membres du Conseil National de la Transition (CNT) les défis et perspectives de la gouvernance et des réformes politiques institutionnelles et électorales, y compris le découpage territorial. Plus spécifiquement, il s’agira de partager avec les membres du CNT les défis et perspectives de la gouvernance au Mali ; Partager avec les membres du CNT les défis et perspectives des réformes politiques institutionnelles et électorales et enfin Partager avec les membres du CNT les préoccupations liées au découpage territorial.
Selon le président du comité de pilotage, Nouhoum Sarr, les membres du CNT se sont fortement engagés à l’aune des réformes qui marquent le mandat de la transition. Il a indiqué que les défis posés au Mali sont conséquents. Dans ce contexte, explique-t-il, le rôle majeur des membres du CNT dans la mise en œuvre de solutions est d’autant plus primordial que cela suppose l’initiative de renforcement des capacités pour atteindre les objectifs fixés par la transition.
Cette activité, assure le sieur Sarr, augure à bien des égards de meilleures prises comptes de la problématique des compétences techniques pour aborder avec précision les axes prioritaires de la Transition politique qui court au Mali. Pour autant, affirme-t-il, « nous avons acquis avec certitude la conviction de pouvoir de façon collective les attentes sociétales multiformes exprimées dans le contexte actuel du Mali ».
Pour sa part, le 1er vice-président du CNT, Assarid Ag Imbarcaouane, a indiqué que le Mali s’est doté après la révolution de mars 1991 d’une Constitution le 25 février 1992. Après près de 03 décennies d’application, des insuffisances ont amené les autorités à tenter à 03 reprises une révision constitutionnelle sans succès en 2001, 2012 et 2017.
Lors de la tenue des différentes élections présidentielles, explique-t-il, on constate que de 1992 à 2013, les taux n’ont jamais atteint les 50% ; oscillant entre 21,62% (le plus bas en 1992) et 48,98% (le plus fort en 2013). « Le constat fondamental est que plus de la moitié des électeurs ne se mobilisent guère pour faire valoir leur droit de vote au Mali, indexant ainsi la légitimité des élus », a asséné Assarid Ag Imbarcaouane. Ce qui, poursuit-il, constitue sans nul doute une préoccupation fondamentale pour l’ancrage de la démocratie.
Au regard de ce constat accablant, il est impérieux, selon lui, de procéder à des réformes visant la Constitution, la Loi électorale, la Loi portant charte des partis politiques, la Loi portant régime de la presse et délits de presse, la Loi portant création de la haute Autorité de la Communication (HAC), etc. Aussi, ajoute-t-il, il s’avère nécessaire de trancher les questions relatives à la création d’un organe unique indépendant et unique de gestion des élections au Mali dans un souci de cohérence et d’efficacité technique et financière.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net