Le gouvernement malien vient d’initier un important programme de formation au bénéfice de la ” population active” de la région de Gao (1.200 km au nord de Bamako) .
Le projet, appuyé par le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), à hauteur de 200 millions de F CFA, porte sur la formation de près de 500 personnes membres des associations de jeunes.
La formation porte sur 24 corps de métiers dont, entre autres, l’embouche bovine, la tresse traditionnelle, la coupe et couture, la restauration, le marketing, la gestion de projet et des ressources humaines, le plaidoyer/lobbying et la culture de la paix.
Pour le ministre malien de l’Emploi et de la Formation professionnelle, M. Mahamane Baby, qui a présidé la cérémonie de lancement, ce projet vise à consolider “la paix et le développement” par la formation professionnelle.
Il concrétise également, a-t-il ajouté, une promesse de campagne du président Ibrahim Boubacar Kéita de créer 200.000 emplois au profit des jeunes.
La pertinence de ce projet est aussi perçue au niveau de la population bénéficiaire.
“Dans les régions du nord, singulièrement à Gao, la pauvreté liée au chômage des jeunes est la principale cause de vulnérabilité des jeunes ciblés par les trafiquants de drogue et les organisations criminelles comme celles des islamo-terroristes”, souligne Dr Kalifa Touré, professeur d’université et formateur en gestion des projets.
Pour Mlle Almouréita Diarra, porte-parole des bénéficiaires du projet, de telles initiatives mettent les jeunes à l’abri des entreprises de déstabilisation du pays, parce que “le chômage conduit au désespoir et au banditisme et que des jeunes en quête d’ emplois ont été engagés dans une aventure ambigüe par les terroristes”.
Le même point de vue a été exprimé par le directeur de cabinet du gouverneur de Gao, M. Adama Kansaye, qui a souligné que cette formation permettra non seulement de “renforcer les capacités des jeunes de Gao, mais aussi d’accélérer le développement de notre région, gage du bien-être social et de paix”. Fin
