Du 29 au 30 mars dernier, à l’initiative du Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées, les professionnels du droit, les administrateurs du travail et des membres des organisations de la société civile se sont familiarisés avec les techniques de la lutte contre ces pratiques.
C’était au cours d’un atelier d’information et de formation sur cette lutte à l’Institut de formation judiciaire. Son ouverture était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, en présence de Bakary Doumbia, chef de mission à l’OIM.
Cet atelier intervient quelques jours après le lancement de la mise en œuvre du Plan d’action 2015 – 2017 de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées par le département chargé de la justice. Il marque également le début d’une série d’activités prévues dans ce plan d’action, qui seront menées tout au long de cette année.
Cette rencontre avait donc pour objectif de renforcer les capacités des acteurs judiciaires, des administrateurs sociaux et des membres de la société civile pour mieux faire face à cette lutte. Il s’agissait de les réarmer tout en leur donnant les connaissances théoriques et pratiques nécessaires au traitement des dossiers de traite des personnes et pratiques assimilées.
Selon la ministre de la Justice, la traite des personnes et pratiques assimilées s’inscrit dans le cadre de la protection et la promotion des droits de l’homme. A ce titre, elle a rappelé que le Mali a signé et ratifié les principales conventions internationales relatives aux droits de l’homme, dont la Convention de Palerme sur la lutte contre la traite des personnes.
A l’en croire, cela témoigne de l’attention soutenue que les autorités maliennes portent à la problématique des droits de l’homme. Selon elle, l’expression, «traite des personnes» renvoie à des pratiques inacceptables, comme le travail ou les services forcés, l’exploitation de la prostitution d’autrui, l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes.
«Ces pratiques, vous en convenez aisément, ne peuvent avoir droit de cité dans une société éprise de justice et de liberté», a-t-elle déclaré. C’est pourquoi, a-t-elle expliqué, le Mali s’est doté d’un arsenal juridique contraignant pour combattre le phénomène.
Il s’agit de la loi N°2012-023 du 12 juillet 2012, relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Mme Sanogo Aminata Mallé a souligné que «c’est un texte qui appréhende l’essentiel des pratiques incriminées par les instruments juridiques internationaux ratifiés par notre pays dans ce domaine».
Youssouf Diallo