Dans les locaux de la Maison des aînés s’est tenu du 17 au 19 novembre 2017, un atelier Régional sur le Dialogue intra inter-religieux dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation des Jeunes dans le Sahel. Organisé par le Réseau des Jeunes du G5 Sahel, les travaux de la cérémonie d’ouverture étaient placés sous la présidence du Ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koita, en présence de son collègue en charge de la Réconciliation Nationale, Mohamed El Moctar et le Coordinateur dudit Réseau Sidi Ali Ould Bagna.
« La Jeunesse sahélienne, de par son poids démocratique et son dynamisme, constitue une couche sociale très importante qui joue un rôle de premier plan dans l’œuvre de la Reconstruction nationale et de la consolidation de la paix et la sécurité dans note espace.. », a introduit le Coordinateur du Réseau des Jeunes du G5 Sahel, Sid Ali Ould Bagna. Pour le Coordinateur, les jeunes sont les mieux placés pour comprendre les enjeux actuels et savoir comme y répondre au mieux, dans ce monde qui change à une vitesse inouïe, les jeunes se posent en partenaires d’une valeur inestimable, capable de proposer des solutions pertinents. Cependant, dit-il, elle fait face à de multiples problèmes qui tendent à inhiber sa participation à la consolidation de la paix. Il s’agit notamment de la pauvreté, des difficultés d’accès à l’éducation de qualité et à l’emploi, de problèmes sanitaires et particulièrement la pandémie du VIH/SIDA, la prostitution, la toxicomanie, la crise de confiance, la violence, l’extrémisme violent, le terrorisme et le banditisme résiduel. «La population de l’extrémisme violent constitue une réelle menace à la vie des jeunes, et conduit à une militarisation ou les jeunes se trouvent souvent dans une situation ambivalente», a-t-il indiqué. Poursuivant son intervention, le coordinateur a ajouté que les jeunes bâtisseurs de la paix sont aussi pris entre l’étau de la montée de l’extrémisme violent au sein de leurs communautés et les contraintes que leur imposent les politiques antiterroristes qui limitent leur accès au financement et aux ressources. Le Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, a exhorté les jeunes du réseau à participer activement à la construction de l’édifice commun. Pour lui, cet atelier doit permettre aux jeunes d’élaborer un plan d’action de référence à impact rapide. Durant ces trois jours, les participants ont eu à mener une analyse externe de l’environnement religieux du Sahel et une analyse interne approfondie à travers des discussions autour des forces, faiblesses, opportunités et menaces sécuritaires et d’incitation à la haine auxquelles les jeunes du Sahel font face. Ils ont également produit et diffusé des messages principalement religieux, sur la tolérance, le vivre ensemble, l’argumentaire islamique pour la promotion de la paix et de la gestion non violente des conflits. Enfin, ils ont initié des cadres d’échanges entre les jeunes du Sahel musulmans et chrétiens dans le cadre du dialogue interreligieux. Il faut noter que cet atelier a regroupé des jeunes venus des pays frères tels que : Le Burkina-Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
D.KEITA
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