Lutte contre le Tabagisme : LE REMAPSEN outille les médias de la sous-région

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Le REMAPSEN en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé, l’ONG IECT et  African Tobacco Control Alliance (ATCA)  a organisé un webinaire sur les dangers du tabagisme sous le thème  « Entre s’engager à arrêter »  et les manœuvres de l’industrie du Tabac : une jeunesse à sauver.

Les panelistes Judith Segnon  ministre de la santé, point focal Lutte antitabac au Bénin, Tall Lacina, président du réseau des ONG actives pour le contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire, Augustin Faton, directeur exécutid Ong IECT du Bénin, et Lokan Ayo –Yusuf Vice- chancelier adjoint : recherche et directeur du centre africian pour le suivi de l’industrie du tabac et la recherche sur les politiques (ATIM) de l’ Afrique du Sud, ont respectivement animé les sessions sur :  Etat des lieux, défis et perspectives au Bénin ; Les sensibilisations sur le tabagisme en Côte : quels résultats ; rôle de la société civile dans la lutte anti-tabac ; l’Afrique face au tabagisme : que faut-il pour une lutte efficace ?.

En effet, première cause de décès évitable dans le monde, le tabac est une entrave au développement et constitue le principal  FDR des MNT (maladie non transmissibles et les facteurs d’influence.  Selon, l’OMS, le tabac cause 8 millions de décès dans le monde par an, soit un décès toutes les quatre secondes.  Environ 80 % des 1, 1 milliards de fumeurs dans le monde vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La prévalence du tabagisme chez les adultes en Afrique varie de 5à 45%.  Et les constats montrent que  17% des enfants de 13 à 15ans de la région consomment déjà des produits du tabac. D’où l’urgence quant on estime que la prévalence du tabagisme dans la région augmentera de près de 39% d’ici 2030, passant de 15,8 % en 2010 à 21,9% en 2030.

« Le tabagisme est un comportement qui crée l’addiction mais on peut arrêter à tout moment sans effet rebond », soutiennent les panelistes. Et pour ce faire, outre  la volonté individuelle du fumeur d’arrêter de fumer,  il est  devrait bénéficier d’un environnement favorable à son sevrage.  Et les pouvoirs publics ont obligation de créer  cet environnement pour  accompagner les fumeurs désireux d’arrêter le tabagisme.

Dans sa présentation le Dr Judith Segnon a  fait  l’Etat des lieux, défis et perspectives au Bénin en matière du tabagisme et sa lutte. Quant au conférencier Lacina Tall, président du ROCTA-CI,  il a pour sa part, évoqué    les sensibilisations menée par la Côte d’Ivoire en matière de la   lutte contre le tabagisme : quels résultats   sur la jeunesse.   C’est dans cette optique qu’ il a eu à rappeler  les  législations existant en matière de lutte contre le tabagisme.  Monsieur Tall   a  conclu par  les résultats obtenus qu’il estime  satisfaisants malgré des défis importants à relever .

La 3ème présentation faite par  le directeur exécutif de l’ONG Initiative pour l’Education et le Contrôle du Tabagisme (IECT) au Bénin,  a mis en exergue l’important rôle que joue la société civile dans la lutte antitabac à travers  les sensibilisation et plaidoyer auprès des populations et décideurs. En effet, elle  est engagée dans le plaidoyer pour le vote de la loi 2017-17 du 18 décembre 2017. Et elle plaide également pour l’arrêté d’interdiction de la consommation du tabac.

Force est de reconnaître que nonobstant les sanctions prévues dans les  législations antitabac, il ressort que la majorité des pays n’appliquent pas formellement  les textes existants. Parmi lesquels on cite  l’augmentation  des taxes et les prix du tabac pour décourager les consommateurs.   

Malheureusement, le constat montre de l’épidémie du tabagisme est grandissante en Afrique. Et pour  inverser la tendance, il est impératif d’implémenter effectivement la CCLAT dans la région africaine de l’OMS en:  Doter  la LAT d’un financement, conséquent et durable, protéger  les politiques de santé publique de l’ingérence de l’industrie du tabac, appliquer  les directives de la CEDEAO, CEMAC et de CEEAE relatives à la taxation des produits du tabac,  créer des centres  pour le sevrage tabagique et former  les agents de santé pour y assurer les prestations d’accompagner les personnes pour le sevrage, ont fait  savoir les panelistes.

Et dans le même  registre, ils   recommandent   le bannissement de la publicité indirecte sur les produits de tabac ;  et de rendre les lieux publics 100% sans tabac.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

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