L’ONG espoir et les diplômes sans emploi : Le chômage, un problème préoccupant : 3000 personnes font les frais

0

La Maison de la presse de Bamako a servi de cadre ce samedi 6 octobre à la cérémonie de lancement du programme de formation et insertion des jeunes diplômés sans emploi. C’était en présence de plusieurs jeunes visiblement soucieux de leur devenir et de quelques personnalités du monde de la jeunesse et du travail. Le principal conférencier était M. Drissa KEITA assurant la représentation du ministre en charge de l’Emploi et de la formation professionnelle.
D’entrée de jeu, les organisateurs de la cérémonie ont rendu une fière chandelle aux braves soldats maliens tombés sur le champ d’honneur, les armes à la  main. C’est à la suite de ce moment fort intense que les jeunes ayant fait le plein de la grande salle de la maison de la presse écouteront  religieusement deux brillants exposés  sur la problématique de la jeunesse et de l’emploi en République du Mali.
En effet, l’ONG ESPOIR a regroupé une bonne fourchette d’intellectuels et de spécialistes en vue de donner les meilleures explications sur les difficultés  qui soient, à une jeunesse vivant au quotidien avec le terrible sentiment de douleur et  de désespoir. Pour M.KEITA, le 1er responsable de l’ONG : « L’emploi est une question centrale. » Comment comprendre que des jeunes  sortent des grandes écoles pour vieillir dans les rues ? Il s’agit là d’une grande perte pour les jeunes d’abord, leurs familles ensuite et surtout pour l’Etat qui dépense beaucoup pour la formation des étudiants.
Quant à Ahmed Sékou TOURE, conseiller technique au ministère de la jeunesse  et des sports « la jeunesse ne démissionne pas malgré le poids de la souffrance. »Un avis tout à fait favorable à la jeunesse qu’il juge courageuse. Une jeunesse qui supporte en effet tout.
M. Drissa GUINDO, le Directeur National de l’Emploi a défini tous les aspects du concept de la jeunesse. Pour lui, en République du Mali, un jeune se situe dans la tranche d’âge de 10 à 35 ans. A travers son analyse, on comprend le sens de son message. Certes les jeunes représentent la couche sociale la plus importante de la population .C’est pourquoi en 2004, la jeunesse était estimée  à 6 millions d’âmes pour une population de 12 millions. Que faire d’un tel chiffre lorsque la jeunesse boude toute volonté de participation à l’édification nationale ?
Le Directeur National de l’Emploi, lui, s’est longuement exprimé sur les difficultés  de bâtir des programmes uniformes pour les jeunes, car ils ne sont pas dans les mêmes conditions sociales. Pour preuve : les jeunes sont très souvent scolaires, nomades, chômeurs, orphelins, domestiques, prostituées ou toxicomanes. L’essentiel, c’est qu’il faut des espaces d’épanouissement pour les jeunes.
M. Drissa KEITA représentant le ministre du Travail, de l’Emploi et de la formation professionnelle dira : «   Il faut une formation continue des travailleurs à l’heure de la révolution technologique »Le chômage au Mali à travers sa loupe est beaucoup plus lié à des facteurs structurels que conjoncturels. Dans notre pays, pas plus tard qu’au mois de Mai dernier près de 3000 personnes ont été mises au chômage technique. Selon ses statistiques avancées, le chômage frappe de plein fouet en milieu urbain qu’en milieu rural : 15% contre 9%
« L’espoir fait vivre », dit-on.Et les jeunes cadres de l’ONG portée sur les fonts baptismaux en 2012 à Bamako ont une conscience claire de leur mission. Par l’organisation d’une conférence débat, Mohamed Dramane TRAORE, membre de l’ONG espoir et ses compagnons se sont montrés sensibles aux conditions de vie de leurs camarades d’âge qui, n’ont pas eu,  pour l’instant, la chance d’être insérés dans vie active.
MOUSSA WELE DIALLO

 

Commentaires via Facebook :