L’hôtel Colombus de Bamako a abrité du 19 au 20 décembre 2017 un atelier sur la « liberté syndicale et les droits du travail. Cette initiative de l’Union Nationale des Journaliste du Mali (UNAJOM) en partenariat avec la fédération internationale des journalistes (FIJ) a réuni pendant deux jours, les journalistes de la presse écrite, en ligne et audiovisuelle.
L’objectif de cet atelier est de répondre aux besoins des journalistes et techniciens en matière de formation syndicale afin qu’ils puissent porter leur combat notamment la question cruciale de l’application de la convention collective et la défense des droits des travailleurs de médias.
Plusieurs modules ont été développés au cours de cette formation. On peut citer entre autres « être journaliste au Mali, quelle sureté et sécurité, convention collective de la presse au Mali : quelle mise en œuvre pour promouvoir le bien être des journalistes ? » ; « participation des femmes journalistes aux faitières : que peut faire l’UNAJOM pour la promouvoir ? » ; Quelles stratégies pour l’UNAJOM pour une meilleure promotion des jeunes et des femmes dans les médias au Mali ? » ; « La conclusion des contrats de travail, leur résiliation et les droits liés à la résiliation, problématique de la liberté syndicale et d’association de journalistes au Mali ».
Dans son discours d’ouverture, le Président de l’UNAJOM, Fakara Fainké, a fait observer une minute de silence en la mémoire de l’ancien de l’association Ibrahim Famakan Coulibaly, décédé, il y a huit mois. Le Président de l’UNAJOM a salué la présence de la représentante de la FIJ, Mme Sokhna Dia. « La FIJ, notre Organisation Faitière, depuis de nombreuses années, n’a cessé d’accompagner notre syndicat dans son combat pour la promotion et la Défense des Droits des journalistes. En rappel pour cette année 2017, la FIJ a accordé 3 formations à 4 de nos représentants, respectivement au Cameroun, en Gambie et au Sénégal », a-t-il souligné. Selon lui, le maître mot de la profession de journaliste au Mali reste la précarité.
« De nombreuses questionnement demeurent auxquelles, l’UNAJOM cherche à trouver des solutions. Combien de journalistes sont affiliés à l’INPS (Institut National de Prévoyance Social) et bénéficient-ils effectivement des avantages à cet effet ?, Combien de journalistes Maliens peuvent-ils renoncer aux perdiems et s’en tenir à leurs salaires ?, Comment comprendre jusque-là l’absence d’une Convention Collective pour régir les conditions de travail des journalistes ? », a détaillé Fakara Faïnké. Il n’a pas passé sous silence les atteintes graves aux droits de travail de certains confrères remerciés sans contrepartie. Il a souligné que certaines consœurs sont victimes de harcèlement ou de violation de droit à la liberté d’information. « C’est pourquoi, madame la représentante, cette formation de la FIJ est venue à point nommé pour mieux outiller les membres de l’UNAJOM afin de faire face à ces nombreux problèmes. Il s’agit des défis auxquels l’UNAJOM et les autres syndicats de journalistes entendent relever, bien sûr avec la bonne collaboration des autorités, les Institutions en charge des Médias mais aussi les patrons d’entreprises », a-t-il précisé.
La FIJ, selon la représentante Sokona Dia, est parvenue à la conclusion que les journalistes africains ne connaissent pas vraiment leurs droits. « Même s’ils les connaissent ils ne réagissent pas efficacement pour l’application de leurs droits », a-t-elle fait savoir. Pour elle, le non respect de ces phénomènes et d’autres formes d’activités illégales, constituent des obstacles de taille à la stabilité et à la sécurité des journalistes. « C’est pourquoi la FIJ dans le cadre de son projet UTU organise cet atelier afin d’élaborer des stratégies pour renforcer les capacités des journalistes africains sur les questions de la liberté d’association et les droits du travail, former des opinions en plus d’établir l’ordre du jour et de diriger les discussions visant à sensibiliser les journalistes », a affirmé Mme Sokona Dia.
A en croire Mahamane Hamèye Cissé, membre de la Haute autorité de la communication du Mali, la FIJ et l’UNAJOM sont dans leurs rôles en initiant cette formation.
Selon Alassane Diombélé, représentant du ministre de l’économie numérique et de la communication, le thème de cet atelier est d’une importance capitale. Au nom de son ministre, il a salué cette initiative à l’endroit des journalistes avant de rassurer l’organisation profession de l’accompagnement du département.
Pendant deux jours, les exposés d’éminentes personnalités ont été suivis par des débats houleux. En clair, cet atelier qui a suscité un débat houleux sur la question de la mise en œuvre de la convention collective, la sureté et sécurité journalistes, les conclusions des contrats de travails ; et participation des femmes journalistes aux organisations faitières.
A la fin de l’atelier, le Président de l’UNAJOM a remercié la représentante de la FIJ pour sa présence à Bamako et l’a chargé de transmettre ses sincères remerciements au bureau Afrique de la FIJ notamment son chef, Louis Thomassi. Fakara Faienké a adressé les mêmes remerciements aux conférenciers et aux participants.
« Je remercie le président et le secrétaire général de l’UNAJOM pour la qualité de la formation mais aussi les participants pour la qualité de débat. La FIJ reste disponible pour l’accompagnement de vos activités», a déclaré Mme Sokona Dia. Elle a encouragé les femmes à progresser. « Essayer de montrer que vous êtes intéressés par les activités de la FIJ », a-t-elle conclu.
Modibo L Fofana
Si ils ne font pas comme
https://reseauinternational.net/pourquoi-et-comment-le-classement-mondial-de-la-liberte-de-la-presse-de-reporters-sans-frontieres-est-une-farce/
“noms des jurés qui resteront donc inconnus « pour des raisons de sécurité ».”
Rien qu’a cette déclaration on peut avoir des doutes
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