Du 22 au 23 juin 2015 a eu lieu au Cres de Badalabougou à Bamako, un atelier sur le thème : « Atelier de lancement et de réflexion avec tous les acteurs des écoles identifiés comme partenaires potentiels dans le cadre de la mise en œuvre des activités du volet éducation à la paix, la démocratie et la bonne gouvernance ». L’atelier qui a regroupé plusieurs organisations de l’école et autres enseignants s’est achevé hier mardi sur une note de satisfaction des participants.
Organisé par le projet Genovico –Mali qui, dans le cadre de la nouvelle phase du programme Genovico Sahel (2014 – 2017), se focalise sur trois champs d’intervention : la gestion pacifique et transparente des ressources extractives (Rex) ; la promotion des médias pour la paix (Com) et l’éducation à la paix, la bonne gouvernance et la démocratie (Edp). C’est justement ce dernier volet qui a fait l’objet d’un atelier pour baliser le terrain. Selon Kadiatou Koné, experte en Edp – Education à la paix, la démocratie et la bonne gouvernance- l’objectif de l’atelier est de permettre aux participants de partager les informations relevant de leur domaine d’activités, ou encore d’identifier et discuter les pistes de collaboration entre les écoles et le projet. Avant d’ajouter que, cet atelier de lancement et de réflexion permettra aux écoles partenaires de se familiariser avec les outils du projet et d’être imprégnées du contenu du programme.
Selon des sources documentaires du projet Genovico, l’objectif du volet Edp en termes d’impact direct est que « les jeunes ciblés, expriment leurs besoins et intérêts efficacement et de manière pacifique et ils se sentent de plus en plus considérés, écoutés et respectés». Ce volet met l’accent sur l’éducation des jeunes en milieux urbains, des partis politiques, en milieu scolaire et estudiantin. Le volet a pour mission principale d’inculquer la paix et la gestion non violente des conflits dans l’esprit des jeunes.
Ainsi, c’est au pas de charge que les deux modérateurs, (Kadiatou Koné et Boniface Cissé) ont entretenu les participants. D’abord avec la présentation du programme Genovico Sahel, puis celle du projet Genovico-Mali. Des thèmes comme : présentation du résumé des cas de violences en milieu scolaire au Mali ou encore la réflexion sur les grandes lignes du partenariat entre Genovico et les partenaires (Ecoles, associations intervenant en milieu scolaire, Femacau, Aeem, Cnem-Ip/Sr, ont permis aux participants de rentrer dans le vif du sujet à travers des travaux de groupes et autres discutions intenses.
Regards croisés et satisfaction au rendez-vous
« Je suis sûr et certain que les travaux du projet Genovico aura un impact positif en milieu scolaire. L’enseignement de la culture de la paix à l’école a une valeur inestimable quand on sait que de 2011 à maintenant, la violence a provoqué l’arrêt de certaines écoles au Mali », a indiqué un agent de la Direction nationale de l’Enseignement fondamental, Koïgoumo Touré, qui participait aux travaux de l’atelier. Et le représentant du Cgs de Banconi -Comité de gestion scolaire – Mamadou Dagnoko, de renchérir : « la mise en œuvre de ce projet va réduire à une petite échelle la violence au niveau des écoles avec l’implication de tous les acteurs… ». Même son de cloche chez Moussa Diarra, enseignant à Banconi Zékénékorobougou, qui croit dur comme fer qu’avec la sensibilisation des parents d’élève et des élèves, le message passera mieux et le projet changera les comportements en milieu scolaire.
Quant au président du Comité national des enseignants du Mali pour l’intégration et la paix dans la sous-région (Cnem-Ip/Sr), Madou Diallo, il a souligné d’abord l’importance de ce projet, avant de relever que les violences sont dues à la méconnaissance des textes, à l’influence des nouvelles technologies, à la démission des parents et des structures compétentes. « A notre niveau, nous avons déjà posé des actes qui ont porté fruits dans certaines écoles du Mali, le projet Genovico étant plus structuré que nous peut faire mieux dans ce domaine », a ajouté M. Diallo.
Au terme de l’atelier, les participants ont-ils nourri l’espoir de voir le Projet se concrétiser et apporter ses fruits dans leurs différents établissements. Toutefois, Genovico persiste et signe : « ce sont seulement les projets qu’il juge bons, à la suite d’un appel à candidature, qui seront retenus pour exécution ».
Alhassane H. Maïga