Le restaurant «l’Acacias » de Baco Djicoroni a servi de cadre, le samedi dernier, pour la tenue d’une conférence débat animée par le président du Réseau des Ambassadeurs du Développement (Radev-Mali), Fousseyni Maiga.
La conférence était initiée par l’Union des Élèves et Etudiants Centrafricains au Mali (UECAM) dans le cadre des festivités du 55ème anniversaire de l’indépendance de la République Centrafricaine, célébré chaque 13 Août. La rencontre avait pour thème « l’entrepreneuriat jeune pour une indépendance économique ». Elle a débuté par l’intonation de l’hymne national centrafricain et malien. Le président d’honneur de l’UECAM, Fulgence Zeneth, fonctionnaire en charge des droits de l’homme et des questions humanitaires à la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MI-SAHEL), a rappelé que le Mali et la Centrafrique sont des jumeaux qui se complètent. Il a fait part de sa joie de voir les enfants centrafricains chanter l’hymne du pays d’accueil. Un geste qui, pour lui, reste un bel exemple de fraternité surtout que les deux pays connaissent actuellement les mêmes problèmes.
Le Président de l’UECAM, Parfait Gbassagba, a salué la communauté centrafricaine et malienne présente dans la salle. Il a appelé ses compatriotes à plus de communion et d’engagement en ce moment difficile que connait le peuple centrafricain dans le but de relever les défis du moment.
Le conférencier, dans son exposé, a estimé que le concept de ‘’l’entrepreneuriat jeune’’ ne doit plus être un tabou pour la jeunesse africaine qui constitue plus de 70% de la population africaine. Pour lui, la jeunesse doit désormais se mettre dans une posture de création de richesses et d’emploi plutôt que d’attendre éternellement nos Etats dont les politiques ne sont pas assez cohérentes en matière de promotion dans ce secteur. ‘’Tout comme la liberté, le développement doit s’arracher. L’entreprenariat est une alternative pour atteindre cet objectif. Les échéances électorales doivent être des opportunités pour les jeunes d’imposer aux candidats des reformes structurelles. Une nation se construit par la production et non seulement les services. Et pour cela, il faut inciter les jeunes vers les créneaux porteurs de l’artisanat et les filières de forte production agricole et industrielle’’, a indiqué l’ex leader estudiantin, aujourd’hui président du Radev-Mali.
Les jeunes présents à la rencontre ont fait part des barrières familiales, institutionnelles et d’autres pesanteurs sociales qui empêchent d’entreprendre. Le jeune consultant en communication a incité ses camarades jeunes à aller vers l’information en vue de connaitre les structures spécialisées et susceptibles de financer les projets de jeunes. Avant d’ajouter ‘’qu’il n y a pas de citadelles inattaquables, mais plutôt des citadelles mal attaquées’’.
Mamadou dit M’bare Fofana