Législatives : NDI renforce les capacités des candidates

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Le taux de représentation des femmes dans les organes de prise de décisions au Mali reste faible. Pour preuve, à l’élection  présidentielle de 2007, une seule femme sur 11 candidats a été candidate, à celle de 2013, même scénario  une seule femme candidate sur 28.   Idem en 2018  avec une seule candidate  sur 24.  Au regard de ces chiffres, il reste évident que non seulement le nombre de candidatures féminines a été très faible, mais aussi que le taux d’élus n’a pas répondu aux attentes.

 L’Assemblée Nationale enregistre 14 femmes sur 147 députés. Au niveau communal, il y a 3000 sur 10 772 Conseillers Communaux et 8 femmes sur 703 Maires. Cela grâce à l’adoption de la loi 0052  en 2015.

.Cette formation s’inscrit  donc dans le cadre de la contribution du National Democratic Institute(NDI) à l’amélioration de la participation de la femme malienne à la vie politique.

 Le directeur  DNI, Dr. Badié Hima, affirme que ce partenariat et appui à aux femmes par son institut rentre dans le cadre d’un vaste programme de renforcement du leadership politique des femmes qui a commencé depuis la  2013 .ce programme porte notamment sur l’appui à un plaidoyer pour un quota féminin, le renforcement du cadre de concertation des femmes des partis politiques du Mali, la formation des femmes candidates aux élections législatives et locales, le développement du leadership politique des femmes.  Il a  aussi signalé que cet atelier est historique parce que  ça permet de regarder sur le passé et réfléchir sur le présent les enjeux et défis du moment et envisager les perspectives pour la participation politique de la femme au Mali et du renforcement du cadre de concertation. Avant d’ajouter  que les femmes montrent une détermination à jouer un grand rôle dans le processus démocratique dans notre pays et qu’à ce titre elles doivent être accompagnées à travers le renforcement  de leurs capacités en la matière.

«Un des objectifs de ce projet est de promouvoir le leadership des  femmes candidates  des partis politique  et activistes des organisations de la société civile » explique –t-il. Ce projet émerge  a bénéficié de l’appui de la coopération Suisse.

Pour, le représentant  de la coopération Suisse,  Manuel Sager, il demeure qu’avant la crise, les femmes participaient peu à la vie politique, pendant la période transitoire elles ont peu participé et après la transition, les femmes continuent d’être marginalisées. « Le nombre de femmes candidates et le positionnement des femmes sur les listes électorales des partis politiques est une cause du faible taux de femmes élues à l’Assemblée Nationale, 14 femmes sur 147 députés » a-t-il déclaré. Une autre évidence que le représentant a évoquée sur l’initiation des femmes maliennes à la politique est que « la plupart des femmes qui sont dans les partis politiques aujourd’hui ont été initiées par leurs parents, pour leur engagement face aux réalités de la gouvernance du pays. Certaines sont arrivées à la politique par un passage de la vie associative vers un parti politique ». Le programme bénéficie également de l’appui  de l’ambassade  américaine.

Amadou Thiam, ministre chargé des Réformes institutionnelles a exhorté les femmes candidates  à faire « partie de la génération consciente de la politique malienne. Vous pouvez nous permettre d’atteindre à un certain nombre d’indicateur dans la politique du genre ».

Mémé Sanogo

 

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