Du 10 au 13 novembre 2020, l’hôtel Alizé au Burkina Faso a abrité la formation des femmes journalistes de trois pays (Mali, Niger et le pays d’accueil) sur le Data journalisme. La formation regroupait une quinzaine de participantes de ces pays.
La formation était présidée par le Coordinateur de la CENOZO (Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest), Arnaud Ouédraogo. En présence de Nadia Lawson Data, analyste et formatrice en Data journalisme, et Odette Natama, responsable financier et comptable de la CENOZO.
Selon le Coordinateur de la CENOZO (Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique Arnaud Ouédraogo), l’objectif de cette formation était d’initier les femmes journalistes du Burkina Faso, du Mali et du Niger aux techniques de Data journalisme et d’analyse de données afin qu’elles puissent mieux se servir des multitudes de données collectées lors des enquêtes et autres reportages.
Pour Aboubacar Kossoukoye Balkissa, journaliste bloggeuse nigérienne, «nous sommes au nombre de cinq à représenter le Niger au Burkina pour la formation organisée par la CENOZO à l’intention des femmes journalistes. Cette formation a été une bonne occasion, une belle opportunité offerte par la CENOZO, car nous avions des applications devant nos yeux dont nous ignorions l’utilité.
Maintenant, après cet atelier, nous n’avons plus besoin de bombarder nos articles avec des chiffres mais ils seront représentés par des graphiques et ce qui poussera le lecteur à plus lire le contenu. La formation est venue à point nommé et est une belle opportunité de partage avec nos consœurs maliennes et burkinabè».
Pour finir, elle dira qu’il y a moins de femmes dans l’infographie. «Dès qu’on dit TIC ou Infographie, on voit directement les hommes. Je dirais que nous, femmes, nous relèverons les défis» a-t-elle déclaré.
Mariam Aldiou, journaliste malienne, dira que «participer à cet atelier est un honneur pour moi, car c’est une belle occasion en termes d’apprentissage. On voit déjà des notions et applications que nous avions sous nos mains, mais que l’on ne maîtrisait pas et minimisait. Et pourtant, qui sont en réalité d’une grande importance». Elle fera remarquer que les femmes participent moins aux activités d’investigation. «Au Mali, ce domaine est plus spécifique aux hommes. Et si la CENOZO essaie d’intégrer les femmes, je pense que c’est une belle initiative», a-t-elle conclu.
Dans son intervention, Nadia Lawson Data, analyste et formatrice en Data journalisme, a laissé entendre que «nous sommes partis d’un constat, selon lequel les journalistes de nos jours ont besoin de renforcement de capacités pour améliorer la qualité de leurs productions.» Elle a fait savoir que, de nos jours, avec l’évolution des réseaux sociaux, il faut pouvoir intégrer les données au travail que les journalistes font.
«Donc c’est de là que la CENOZO a décidé d’organiser cette formation pour permettre aux journalistes d’apprendre à utiliser les outils Data pour faire des graphiques assez intéressants et interactifs qu’ils pourront désormais ajouter à leurs articles de presse», souligna la formatrice. Selon Nadia Lawson, le Data journalisme est tout simplement une application des données à l’activité des journalistes.
Et de conclure : «Les participantes ont montré beaucoup d’intérêt pour cette formation et je voudrais que cela continue, en s’exerçant et en se familiarisant avec les différents outils que nous avons appris au cours de cette formation.
Par rapport aux autres journalistes, je leur demande d’essayer toujours de se former, que ça soit en ligne, à distance, ou à travers des formations comme celle-ci. Il y a toujours un moyen d’apprendre, donc d’aller à la recherche de l’information et essayer d’améliorer ce qu’ils font comme travail».
Mariam Dite Mama Diarra
De retour de Ouagadougou (Burkina Faso)
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