Se revisiter, s’informer et se former pour mieux défendre les intérêts des travailleurs face à la globalisation et aux nouveaux acteurs et méthodes de gouvernance. L’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine est à pied d’œuvre.
Le 17 septembre dernier, le Centre Aoua Keïta de Bamako a été le cadre du lancement des travaux d’un Atelier national sur la mise en œuvre du Programme d’éducation ouvrière de l’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine (OUSA).
Y ont pris part les Secrétaires Généraux des syndicats nationaux et les Secrétaires Généraux des unions régionales affiliés à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM).
Présidée par le Ministre de la Fonction Publique, la cérémonie d’ouverture de l’atelier a été marquée par le mot de bienvenue du Secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, l’allocution du Secrétaire général adjoint de l’OUSA, Arezki Mezhoud, et le discours d’ouverture du Ministre Moussa Bocar Diarra.
C’est dans l’allocution du représentant de l’OUSA que sont apparus en filigrane le contexte et la justification de cette session de formation. En effet, selon Arezki Mezhoud, «le monde est en phase de grands changements qui, malheureusement, se produisent aux dépens de la classe ouvrière. Notre continent subit sévèrement les effets néfastes de la globalisation néolibérale et de la crise économique mondiale…. En tant que représentants de la force de travail, on ne peut abdiquer, nous retirer de l’arène, en acceptant notre condition».
Par conséquent, a-t-il ajouté «nous sommes dans un monde régi par le savoir et les compétences. La formation syndicale et l’éducation ouvrière sont donc un moyen indispensable pour permettre aux travailleuses, aux travailleurs et aux syndicalistes d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour mieux mener leur action». Et Mezhoud de préciser l’objectif fondamental de cet atelier de deux jours: améliorer les connaissances et les compétences en matière d’action des travailleurs et des dirigeants syndicaux.
A noter que cet atelier est une étape dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’éducation ouvrière cité plus haut, initié par l’OUSA avec le soutien de la Fédération des syndicats de toute la Chine. Ledit programme s’étale sur trois années et bénéficie à une dizaine de centrales syndicales affiliées à l’OUSA, issues de 10 pays, dont le Mali.
Enfin, à l’occasion de cette première «sortie» au Mali, le Secrétaire général de l’OUSA était accompagné de son prédécesseur au même poste, le Pr Demba Diop et du Directeur adjoint Education / Recherche de l’organisation panafricaine, Takpo John Kofi.
Mahamane G. Touré