Bamako abrite du 19 au 25 avril 2016, un atelier d’évaluation sur l’application de la convention des Nations unies contre la corruption. La cérémonie d’ouverture dudit atelier s’est déroulée, le mardi dernier à l’hôtel Salam, sous la présidence du ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux, Sanogo Aminata Mallé. Elle avait à ses côtés le président de la cour suprême, Nouhoum Tapily ; le représentant résidant de l’office des Nations- unies contre la drogue et le crime (onudc) pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
La corruption est un phénomène qui touche presque tous les pays. Elle freine considérablement le développement. D’où l’importance d’élaborer une stratégie commune entre les Etats permettant de faire face au fléau. C’est ainsi que la convention des Nations unies contre la corruption fut signée à Mérida, en décembre 2003. Elle a été ratifiée par le Mali le 18 février 2008.
Ainsi le mécanisme d’examen a pour objectif d’aider les Etats parties à appliquer la convention. Il vise à fournir à la conférence des Etats des informations sur les mesures prises et les difficultés rencontrées dans l’application de la convention, et permettre l’identification des besoins d’assistance technique. Il a également pour objectif de promouvoir la coopération internationale dans la prévention et la répression de la corruption.
Selon la ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux, la présente évaluation offre à notre pays l’opportunité de faire l’état des efforts déploies dans le domaine de la lutte contre la corruption. « Le Mali a une longue tradition dans la lutte contre la corruption. Les premières actions menées dans ce domaine remontent à l’indépendance du pays », a affirmé Sanogo Aminata Mallé. Avant d’indiquer que les structures de contrôle sont en voie de professionnalisation grâce à l’adoption de manuels de contrôle des structures du secteur public. « L’institution, en 2003, du vérificateur général vise à multiplier les acteurs de contrôle de la gestion de manière à resserrer les mailles du contrôle. De même, l’opérationnalisation prochaine de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite permettra de disposer d’un précieux outil pour imposer la probité aux acteurs de la gouvernance politique, en particulier à travers l’analyse des déclarations des biens assujettis » a- t-elle souligné.
Cet atelier verra la participation des représentants des départements ministériels, des services publics, des associations et ordres professionnels de la justice. Toute chose qui renforce le caractère participatif et inclusif du processus.
Mémé Sanogo