Les travaux d’ouverture étaient présidés par Sidi Mohamed Inchrach, secrétaire général du Ministère du Commerce et de l’Industrie, avec ses à côtés Mbaye N’DIAYE, Coordinateur au Secrétariat Exécutif du Cadre Intégré Renforcé (CIR) à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ; l’Ambassadeur du Royaume du Danemark, facilitateur des donateurs pour le programme du Cadre Intégré Renforcé ; Boubou D. CAMARA ; de Stefano INAMA ; des présidents, représentants des institutions, des départements , des corps diplomatiques et consulaires accrédités dans notre pays et plusieurs personnalités de marque.
Cet atelier de haut niveau a regroupé plus d’une centaine de participants venus des différents horizons. Ceux-ci ont réfléchi et ont échangé, pendant deux jours, sur les évolutions nécessaires et souhaitables que devra connaître le programme du CIR à compter de janvier 2016, pour une seconde phase de cinq. Cela en vue d’accroître son efficacité et sa flexibilité, pour mieux aider les PMA à faire du commerce un instrument clé de développement économique et de création de richesses.
En effet, presque dix ans sont écoulés depuis la validation de l’étude diagnostic sur l’intégration du commerce de la République du Mali (EDIC) en décembre 2004. L’EDIC avait été menée par la Banque Mondiale appuyée par des consultants nationaux. Ainsi l’EDIC de 2004 contenait des recommandations, incluses dans la matrice d’action, qui portaient sur des mesures d’ordre trans-sectoriel et sectoriel à prendre en compte, en vue de développer le commerce. En outre, notre pays a présenté un projet d’appui à la mise en œuvre du Cadre Intégré Renforcé (projet de catégorie 1) qui remonte en 2010.Il faudrait préciser que ce projet, a été validé en juillet 2010 pour une durée de 3ans.
L’EDIC vise à mettre à jour le diagnostic établi et validé en décembre 2004, ainsi que les stratégies inclues dans le plan / matrice d’actions, en tenant compte des reformes institutionnelles, de l’adoption des nouvelles politiques de développement, de l’évolution des performances macroéconomiques nationales, régionales et mondiales ainsi que des études sectorielles.
L’EDIC 2013/2014 sera un document axé sur le commerce et sur le rôle que le commerce et l’investissement peuvent jouer pour le développement du Mali, à travers leur intégration progressive sur le plan de développement du pays. Il en suit de cette vision que chaque politique sectorielle sera traitée dans cette optique.
Elle vise également à mettre à jour le diagnostic de 2004 avec une analyse concise et succincte, ainsi que le plan d’actions, en tenant compte des évolutions récentes du contexte socio-économique du Mali. Ainsi, il faudra : Elaborer la matrice d’action ainsi que son plan de mise en œuvre ; faire une analyse de cadrage des interventions sectorielles ; proposer des lignes directrices pour le développement des projets dans les différents secteurs étudiés d’une part et d’autre part mettre à disposition un rapport validé de l’étude de révision de l’EDIC et préparer un document validé de la matrice ainsi qu’un plan de mise en œuvre.
Les résultats attendus de ce projet seront : renforcer la capacité institutionnelle et de gestion de l’Unité de mise en œuvre nationale existante ( UMOCI) , développer les capacités des secteurs public et privé afin de répondre aux exigences commerciales et règlementaires des marchés internationaux ; augmenter le soutien financier et technique, pour développer le côté de l’offre, la mise en œuvre de la matrice, la mise à jour de l’EDIC et sa matrice d’action.
Le Mali a toujours affiché une volonté réelle pour l’intégration régionale et il est impliqué et très présent sur la scène régionale, notamment par sa forte implication dans les grandes actions sous régionales (respect des critères de convergence, dossier coton à l’OMC), mais également par sa présence dans la résolution des conflits dans la région. Pour un pays enclavé et peu industrialisé, l’intégration régionale est un objectif majeur. Car elle ouvre des perspectives de développement économique.
Depuis quelques années, les institutions régionales ont connu une nouvelle impulsion.
Au chapitre toujours de l’intégration, l’intégration réelle de l’économie malienne dans les échanges commerciaux mondiaux est encore balbutiante. Le Mali a vu sa part dans les échanges mondiaux baisser pendant plusieurs décennies, pour ne se stabiliser que récemment.
Cet important atelier, deuxième du genre, a été l’occasion pour le secrétaire général du Ministère du Commerce et de l’industrie de dire que la matrice d’actions , issue d’importantes recommandations formulées lors de l’EDIC 2004, a retenu un certain nombre de mesures déclinées en projet de développement sur l’amélioration de la qualité des mangues, sur l’industrie culturelle , sur la confiturerie de mangues de Yanfolila et sur la gomme arabique .
Selon Mbaye N’DIAYE, cet atelier constitue une opportunité de faire le bilan de la mise en œuvre de l’EDIC 2004, mais surtout de réexaminer la meilleure façon de développer le potentiel de croissance de secteurs clés de l’économie malienne, en vue de promouvoir son développement économique et de contribuer à la réduction de la pauvreté par la création de richesses.
Il a indiqué que la riche expérience du Mali en matière de mobilisation de ressources du budget national, aux côtés des partenaires au développement , pour soutenir les actions du CIR , présentée dans le cadre d’un panel, a été vivement saluée par les participants et donnée en exemple de bonne pratique. L’EDIC- 2015 a abordé un ensemble de questions essentielles au développement de l’économie malienne. Il a conclu que le rapport a également analysé un certain nombre de filières agricoles dans la perspective de renforcer la diversification et d’augmenter les exploitations au plan régional et international. L’exemple réussi de la mangue malienne, qui a enregistré une augmentation du volume d’exportation de 732% entre 2005 et 2012, est là pour nous édifier sur les potentialités du Mali en matière d’exportation de produits agricoles. Le rapport a également eu le potentiel de contribution des services au produit intérieur brut (PIB) du pays.
Youssouf KONE