Formation professionnelle et entreprenariat des jeunes ruraux : Les députés donnent leur quitus pour le FIER

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Dans le cadre de l’exécution du projet présidentiel de créer 200 000 emplois en 5 ans, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, porte-parole du Gouvernement, Mahamane Baby, vient de bénéficier d’une énorme bouffée d’oxygène. Les députés lui ont donné leur quitus pour la ratification de l’Accord de financement du Projet de formation professionnelle, insertion et appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux (FIER). Au cours de cette séance plénière, le banc du Gouvernement était occupé par le porte-parole du Gouvernement. Cet accord a été adopté à l’unanimité des députés présents par 116 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

 

Le montant du Projet FIER s’élève à 26,29 milliards F CFA dont un prêt d’un montant de 8 039 644 527, signé entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds international de développement agricole (FIDA). Le reste du coût du projet est constitué par un don du même montant que le prêt, la participation du Gouvernement malien, à hauteur de 1,740 milliard FCFA, du PAPAM pour 4,200 milliards F CFA, des bénéficiaires pour 1,950 milliard et l’IMF pour 2,400 milliards F CFA. Il permettra de faciliter l’accès des jeunes ruraux à des qualifications et leur insertion professionnelle ainsi que la mise en place d’un dispositif de formation préprofessionnelle et professionnelle au niveau régional. Dans cette optique, le projet FIER appuiera les initiatives économiques des jeunes ruraux dans la production agricole afin de les insérer dans la vie professionnelle et contribuera  à l’harmonisation des interventions en appui à la formation des jeunes et au développement de l’entreprenariat rural. Le financement de ce projet est un prêt remboursable sur une période de 40 ans. Le projet interviendra progressivement dans les 8 régions. Les régions pilotes retenues pour son démarrage sont celles de Sikasso et de Koulikoro. Ses cibles sont les jeunes ruraux âgés de 15 à 40 ans, en quête de situation professionnelle. Ses populations cibles sont estimées à 100 000 jeunes ruraux dont 50% de jeunes filles, à raison d’une moyenne de 50 par village. Le projet adopte une stratégie inclusive permettant de promouvoir un accès équitable aux dispositifs et aux investissements. Selon ses indicateurs, à terme, grâce à FIER, 40 000  jeunes accéderont à une activité économique ou à un emploi rémunérateur, 15 500 jeunes ruraux auront une formation préprofessionnelle et seront aptes à démarrer une activité économique, 8 dispositifs de facilitation de proximité seront créés, 80 centres de formation certifiés, 51 000 jeunes porteurs d’initiatives seront formés par unités mobiles et dans les CFP et 50 GIE seront constitués.

Dans les débats sur ce projet de loi, les préoccupations des députés ont tourné autour de la valorisation des expériences antérieures. Les élus de la nation ont souhaité que le Gouvernement tire des leçons de celles-ci afin que ce projet puisse réussir. Car, selon les députés, il s’agit de l’épineuse question de l’emploi des jeunes qui constitue une préoccupation pour l’ensemble des Maliens. En effet, chaque année, environ 180 000 jeunes ruraux arrivent sur le marché du travail au Mali avec des difficultés extrêmes à trouver des débouchés professionnels. Cette situation conduit des jeunes à fuir les zones rurales à la recherche d’opportunités.

A toutes ces préoccupations, le ministre Baby a donné des éclairages et pris l’engagement devant les élus de la nation que ce projet sera bien exécuté. Dans ce sens, il a indiqué qu’il prévoit un dispositif de suivi des jeunes qui vont bénéficier des financements de FIER. Car, selon lui, il s’agit d’accroitre les revenus des jeunes ruraux et réduire l’exode rural. Le ministre Baby est convaincu qu’avec ce projet, les jeunes ne vont plus s’adonner au banditisme. Car, ils auront désormais  une activité génératrice  de revenus.

Youssouf Diallo

 

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