Le ministre de l’Entreprenariat national de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia, a présidé le 29 décembre dernier, la 13e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Observatoire national de l’Emploi et de la Formation (Onef). Le budget prévisionnel de réalisation des activités prévues en 2023 est estimé à 1 462 521 000 Francs CFA, soit une hausse de 1,06 % par rapport au budget prévisionnel de 2022.
La session a eu à son ordre du jour : l’examen et l’adoption du procès-verbal de la 12e session du Conseil d’administration, l’examen du point d’exécution des recommandations de la 12e session ; l’examen et l’adoption du rapport d’activités 2022, l’examen et l’adoption du rapport financier 2022, l’examen et l’adoption du programme d’activités 2023 et son budget prévisionnel.
Le rapport d’activités à la date du 15 décembre 2022 fait ressortir un taux de réalisation ou en cours de réalisation de 57,0 % des activités programmées en 2022 et un taux d’exécution projeté de 96,7 % au 31 décembre 2022 du crédit budgétaire mobilisé. La réalisation des activités est et demeure inéluctablement liée à la disponibilité des ressources financières. Sur ce plan, le budget prévisionnel 2022, arrêté à 1 447 185 000 Francs CFA a été confronté dans sa mise en œuvre à des difficultés de mobilisation compte tenu de la crise économique et financière que traverse notre pays.
Cette crise, à en croire les acteurs, a non seulement eu un impact sur la mobilisation de la subvention accordée par l’Etat à l’Onef, mais aussi sur celle accordée par les partenaires. Ces difficultés ont fortement entravé la réalisation d’une bonne partie des activités programmées en 2022, expliquent-ils. Par ailleurs, les ressources du budget prévisionnel 2023, seront mobilisées auprès de l’Etat, des partenaires financiers comme : la coopération Luxembourgeoise dans le cadre de la mise en œuvre des programmes MLI021, 022 et 026, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à partir des prestations de l’Onef. Selon le ministre, l’accompagnement de ces différents partenaires est la preuve de la vitalité de l’Observatoire national de l’Emploi et de la Formation (Onef).
A cet effet, il a exhorté l’Onef à œuvrer sans relâche dans la recherche de partenariat en vue de diversifier ses ressources de financement, condition sine qua non pour la production des données statistiques et régulières sur l’emploi et la formation. Il faut rappeler que, les renseignements et les indicateurs du marché de travail, démarches indispensables pour orienter les plus hautes autorités dans les choix décisionnels pour la création d’emploi, impose de disposer d’un outil fonctionnel, de compétences avérées aptes à produire des résultats.
« L’Onef est cet instrument, que vous accompagnez à travers vos critiques et suggestions afin de produire des recommandations pertinentes permettront d’améliorer la qualité de l’offre de service », a laissé entendre le ministre. A souligner que, l’année 2023 marque la deuxième année de mise en œuvre du nouveau Plan stratégique de Développement, un plan qui court jusqu’à l’horizon 2026, et s’articulant autour de quatre axes, à savoir : l’amélioration de l’organisation, de la visibilité et des capacités d’intervention de l’Onef, l’amélioration de la collecte, du traitement et de l’utilisation des statistiques, l’amélioration de l’adéquation de la formation aux demandes du marché du travail, le développement de l’analyse et de diffusion des informations sur le marché du travail.
Pour sa part, le directeur général de l’Onef, Boubacar Diallo, dira que malgré les contraintes qui ont empêché la réalisation d’une partie de nos activités, nous avons au de-là de cela, tenu compte de cette réalité pour aller chercher des financements. « Ce qui nous a permis de mobiliser des ressources pour pouvoir réaliser deux études complémentaires », explique le patron de l’Onef.
Il informera que pour l’année 2023, l’Onef a reprogrammé certaines activités notamment des études qui sont importantes pour lui, ainsi que pour tous les utilisateurs des données statistiques sur le marché du travail. « Nous comptons réaliser une étude prospective sur le marché du travail. Au-delà de cette étude, nous avons également une rencontre que nous voulons organiser sur la journée scientifique de l’Onef qui certainement porte sur une des problématiques importantes du marché du travail, c’est l’insertion et l’employabilité des diplômés en science de l’éducation », a conclu, le directeur.
Ibrahima Ndiaye