La cérémonie de remise de diplôme aux 14 journalistes formés par l’Ecole supérieure de journalisme de Lilles (ESJ Lille) a eu lieu le 26 novembre 2015 à la Maison de la presse. Placée sous l’égide du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, elle a enregistré la présence, entre autres, d’Alain Credeville, Attaché de coopération-Education, langue et francophonie-de l’Ambassade de France ; de Sylvie Laruelle, représentante de l’ESJ ; d’Oumar Maïga, Secrétaire général du ministère de l’Information de l’économie numérique et de la Communication ; du 2ème vice-président de la Maison de la presse, Alexy Kalambry.
Il est important de souligner que c’est en 2012 que la formation par alternance des journalistes maliens a été initiée par la Maison de la presse du Mali, en partenariat avec l’Ecole supérieure de journalisme de Lille et avec l’appui financier de la Coopération française et du Fonds d’appui à la formation et à l’apprentissage (Fafpa). Malheureusement, avec la crise que traversait notre pays, elle a connu un arrêt. Et c’est depuis le lundi 2 mars qu’elle a repris avec 14 journalistes d’organes différents. Ainsi, après près de deux ans de formation, ces 14 journalistes ont reçu leur diplôme le 26 novembre dernier. Cette première promotion a choisi de se baptiser «promotion Mahamane Baby». Un clin d’œil fait au ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle, de la jeunesse et de la construction citoyenne, Mahamane Baby, pour son dynamisme.
Selon le 2ème vice-président de la Maison de la Presse, cette formation mérite d’être continuée, compte tenu de son importance, et du fait aussi qu’elle permettra de bien outiller nos journalistes sur plusieurs modules. À cet effet, il a félicité et encouragé l’ESG Lille et ses partenaires français et maliens.
Quant à Sylvie Laruelle, elle a demandé aux 14 journalistes de servir d’exemple et de modèle dans leurs différentes rédactions. Et c’est par cette assertion du célèbre Albert Londres qu’elle s’est adressée à eux : «Un journaliste n’est pas un enfant de chœur et son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de rose. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie».
Alain Credeville, Attaché de coopération-Education, langue et francophonie à l’Ambassade de France et Oumar Maïga, Secrétaire général du ministère de l’Information de l’économie numérique et de la Communication ont tous abondé dans le même sens, tout en saluant la bonne santé de la coopération franco-malienne.
Se félicitant de cette initiative de l’ESJ Lille de former des journalistes maliens, Mme Cecilia Dalmeyda, a, au nom du corps professoral, indiqué que «les rêves n’ont de mérite que quand ils deviennent réalité». Avant de se réjouir des talents de cette 1ère promotion : «Des compétences, la presse malienne en a ».
Prenant la parole, le ministre Baby a tout d’abord déploré l’attaque lâche, barbare et terroriste du 20 novembre dernier à l’hôtel Radisson Blu qui a endeuillé le Mali, avant de remercier l’ESJ Lille afin que la presse malienne soit plus professionnelle et constructive. Aux journalistes formés, il a demandé l’humilité, le discernement et d’être un bon vivier de la presse malienne.
Par ailleurs, il est important de souligner que le major de cette 1ère promotion Mahamane Baby a pour nom Ibrahima Traoré.
Précisons aussi que, créée en 1924, l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ Lille) est l’une des premières écoles professionnelles de formation au journalisme en Europe. Elle est la plus ancienne des 14 écoles reconnues par la profession en France.
Bruno E. LOMA