Formation en Droit International Pénal et Droit International des Droits de l’Homme : Une opportunité pour les acteurs nationaux de se familiariser avec les instruments internationaux en droits humains

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L’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye abrite depuis hier, une importante session de formation de six jours sur le Droit International des Droits de l’Homme, le Droit International Pénal et le Droit des refugiés. La cérémonie d’ouverture qui était présidée par la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Sanogo Aminata Mallé a enregistré la participation d’une dizaine de membres du Gouvernement, du représentant du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme M. Guillaume Ngefa, de la directrice régionale Afrique de l’Ouest de la Fondation Naumann, Inge Herbert, entre autres.

Organisée pour la 3ème fois consécutive, conjointement, par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, l’Institut International des Droits de l’Homme de Strasbourg et la Division des Droits de l’Homme de la MINUSMA, cette session de formation a pour objectif d’offrir au grand public francophone, originaire de la zone sahélo-saharienne et issu de la famille judicaire, des organisations des droits de l’Homme, des forces armées et de sécurité ainsi qu’aux officiels gouvernementaux, l’accès à un enseignement d’excellence du Droit International  des Droits de l’Homme, le Droit International Pénal et le Droit des refugiés. Mais aussi, de contribuer à leur promotion dans le cadre des institutions nationales des Etats et de leurs juridictions.

Il s’agit de renforcer chez les participants, une compréhension commune des nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’Homme ainsi que des actions qui permettent un renforcement des mécanismes de protection en faveur de ceux-ci. Une session d’une utilité éloquente que la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sanogo Aminata Mallé a salué à sa juste valeur.

Pour la ministre, la session va renforcer les compétences opérationnelles d’acteurs engagés en faveur de l’effectivité des droits de l’Homme et l’efficacité de la justice pénale tant au plan national qu’international.

« L’actualité du monde nous renvoie l’image de graves violations et abus des droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire, conséquences immédiates des crises multidimensionnelles. Cela ne va pas sans interpeller notre responsabilité collective, mais aussi individuelle face aux dérives de l’existence humaine qui tentent d’étouffer la dignité humaine », a souligné la ministre de la Justice, qui a rassuré que le Mali pour sa part, est engagé dans une dynamique visant à solder, de façon durable, son passé récent tout aussi marqué de graves violations et abus des droits de l’Homme commis à la faveur de la crise qu’a traversé le pays en 2012.

Quant au représentant du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme M. Guillaume Ngefa, il a rappelé la mission de la MINUSMA conformément à la résolution 2227 du Conseil de sécurité qui consiste à assister les autorités maliennes dans leurs efforts pour la promotion et la protection des droits de l’Homme à travers le renforcement des capacités tant au niveau institutionnel qu’au niveau opérationnel. Cette mission, selon Guillaume Ngefa, est de réussir pleinement la mise en œuvre de l’Accord de paix issu des négociations d’Alger dont les implications en termes des droits de l’Homme, de lutte contre l’impunité et de justice pour les victimes sont importantes.

A noter que plusieurs thématiques sont exposées par des experts venus du Mali et d’ailleurs. Il s’agit, entre autres, des incriminations et des règles de Droit Pénal International, des poursuites devant les juridictions nationales, du droit des réfugiés, des modes de responsabilité et la représentation des victimes devant la CPI, des juridictions pénales spéciales, des compétences spéciales et le Droit International Humanitaire.

D . KOURIBA

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