Formation des jeunes enseignants-chercheurs pour la relève : Le combat du PADES

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La salle de conférence de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) a abrité le vendredi 9 mars dernier, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de sélection des projets par le PADES (Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur), un projet financé par la Banque Mondiale pour le développement de l’enseignement supérieur malien. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Coordinateur du PADES, Pr Bakary Cissé. Il avait à ses côtés, Pr MVE-ONDO, Pr Eloi DIARRA et Adama Ouedraogo, responsable du secteur de l’Education au niveau de la Banque Mondiale au Mali.

Selon les responsables du PADES, l’appel à manifestation vise à mettre en place les mécanismes d’un fonds compétitif d’appui accessible par appel à proposition sur la base de critères définis, avec un comité de sélection indépendant constitué de compétences nationales et internationales pouvant aussi participer au suivi et à l’évaluation de la mise en œuvre des propositions primées. C’est-à-dire, accompagner les institutions universitaires publiques sélectionnées à mettre en place une politique innovante de développement des ressources humaines en enseignants-chercheurs.

Suite à cet appel, la coordination du PADES a reçu à la date du 31 janvier 2018,  les projets institutionnels de quatre IES publiques à savoir l’USJPB, l’USTTB, l’USSGB et I’ISFRA.

Les dossiers de candidatures ont été soumis à un groupe d’experts  dont Pr MVE-ONDO qui a présidé le groupe de consultants ayant fait l’étude sur la gouvernance universitaire au Mali : « vers une réforme du cadre juridique, opératoire et institutionnel (2011) », le Pr Eloi DIARRA qui est un malien de la Diaspora (accompagne I’USJPB dans la formation universitaire et des Doctorants dans le cadre des missions TOKTEN), Pr A. Karim KOUMARE (médecin, Ancien président de la commission scientifique de l’Université de Bamako ainsi que les Directeurs du CNRST et de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DGESRS).

Aux dires de Pr MVE-ONDO, c’est dans le but de résoudre l’équation d’adaptation des études et recherches aux réalités maliennes ou africaines. Selon lui, certaines études ou recherches menées par les Maliens dans les pays d’Europe par exemple ne prennent pas en compte les aspirations nationales. Les projets sélectionnés doivent donc répondre à ces aspirations.

Pour lui, l’initiative vise également à répondre  à un problème crucial dont souffrent actuellement les Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) au Mali. Il s’agit du vieillissement du corps d’enseignant-chercheur.

Selon MVE-ONDO, les travaux de la commission d’experts ont permis de détecter deux grands projets institutionnels dont le premier porté par l’USJPB « Mali post-crise : Sécurité Humaine et Bonne Gouvernance ». A travers ce projet, explique le président de la Commission Scientifique, cette université cherche à apporter sa contribution intellectuelle pour la connaissance mais aussi pour trouver des perspectives pour le développement du pays. Quant au deuxième projet, il est porté  par l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies du Mali (USTTB) et vise le renforcement des capacités en hématologie et en anatomie du personnel de l’Université. En plus du financement de ces deux grands projets, il est également prévu, la formation de 17 jeunes doctorants dont 2 de l’USTTB et 15 de l’USJPB, de 9 détenteurs de diplômes en Master et 17 post-doctorats.

A sa suite, le responsable du Secteur de l’Education de la Banque Mondiale au Mali, Adama Ouédraogo, a exprimé sa pleine satisfaction pour les résultats grâce à la forte implication à la fois du département de tutelle, de l’unité de gestion du PADES et des autres partenaires. Il a demandé le maintien de la dynamique créée en développant des plateaux de recherche et en créant les capacités des ressources humaines en termes d’équipements susceptibles de profiter au développement socio-économique. Pour lui, ce sont de tels enjeux qui s’imposent actuellement pour le Mali.

M.D

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