Le programme Semence pour l’Afrique de l’Ouest/West Africa Seed Program (PSAO/WASP) Mali en collaboration avec le Comité National de la Recherche Agricole (CNRA) a organisé le 18 août dernier au grand Hôtel Azalai de Bamako, un atelier de formation des acteurs semenciers sur la prise en compte de la systématisation du genre dans la chaine de valeur des semences agricoles. La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Amadou Samaké, conseiller technique au Ministère du développement rural en présence de plusieurs personnalités.
Si les femmes sont fortement engagées dans toute la chaîne de valeur des denrées de base, de la production à la commercialisation, en passant par la transformation, malheureusement, force est de constater que leurs potentiels et contributions sont peu valorisés dans le secteur agricole. Cela à cause des difficultés spécifiques qui limitent leur accès aux ressources productives (terre, équipement, crédits/financements, connaissances, formation) etc.
Donc de nombreux défis existent donc en termes d’égalité des sexes dans le secteur de la recherche et du développement agricole. Ces inégalités des sexes persistent toujours et contribuent en partie à la réduction des rendements agricoles.
En effet, l’ objectif de l’atelier vise à renforcer la capacité des acteurs dans la prise en compte systématique du genre dans la chaine de valeur des semences comme moyen d’accroitre la visibilité des groupes vulnérables que sont les jeunes et surtout les femmes.
Durant trois jours, les participants ont eu à se familiariser avec les notions et concepts de genre à travers des présentations avisées, des projections vidéo et des travaux de groupes. Cette démarche pédagogique, selon M. Samaké, leur permettra, d’être mieux outillés sur l’approche genre et d’en faire un instrument efficace dans leurs comportements de tous les jours au service de la chaine de valeur semences.
A la loupe du Dr Danioko Sokona, « les femmes sont peu visibles au niveau de la recherche et de l’entreprenariat semencier. D’autant que la recherche qui met les variétés améliorées à la disposition du secteur privé pour produire les semences, malgré leurs fortes implications dans la production agricole », a-t-elle déploré. Avant de préciser que le programme semencier pour l’Afrique de l’ouest (PSAO/WASP) est là pour accroitre la production et l’utilisation des semences certifiées justement de qualité. Cela pour viser une augmentation de la production et la productivité comme moyen de combattre la faim, la pauvreté, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
B.Coulibaly