Une trentaine de journalistes de la presse écrite et orale ont bénéficié, vendredi, d’une formation sur le secteur minier au Mali. Cette formation qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des journalistes sur les secteurs de développement et de croissance économique au Mali, est initiée par le Forum de la presse en partenariat avec le FAFPA et certains départements ministériels.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation a été présidée par le directeur général du FAFPA, en présence des conseillers techniques au ministère des Mines et du représentant du Forum de la presse malienne.
Les medias, indique le directeur du FAFPA, sont considérés comme des acteurs de la croissance économique. Pas de croissance sans presse de qualité, a-t-il dit. Car la promotion de l’investissement dans un pays passe, inévitablement, par le soutien de la presse. C’est pourquoi, le FAFPA a accepté de financer à 90%, ce programme de formation qui va toucher à terme, 180 journalistes de la presse publique et privée.
Pour atteindre cet objectif, le programme de formation s’étend sur une année, dont un atelier de formation chaque mois.
La journée de formation du vendredi a été marquée par un bref exposé du président du patronat de la presse, Alexis Kalembri, sur les techniques d’entretien ou d’interview, lesquelles ne sont pas souvent maitrisées par les novices du métier de journaliste.
Les participants ont retenu des exposés des formateurs, qui n’étaient autres que des conseillers techniques au ministère des Mines, que le secteur minier est au Mali en pleine expansion, avec à ce jour, 300 titres miniers occupés essentiellement par des nationaux. Aujourd’hui, 9 mines sont en production au Mali. Ces mines produisent aujourd’hui, plus de 50 tonnes d’or sans compter l’apport de l’orpaillage. L’or constitue 72% des exportations du Mali et aurait apporté plus de 218 milliards de FCFA au budget national en 2013. Le Mali est classé troisième pays producteur d’or en Afrique et onzième mondial.
Selon Lassina Guindo, conseiller technique, la diversification de l’exploitation minière et l’élaboration d’un nouveau code minier augurent des perspectives meilleures pour le secteur. A noter que le nouveau code minier qui date de 2012 est l’un des plus incitatifs en Afrique. Aussi, le Mali peut, davantage tirer des profits en développant, comme le Botswana, des activités connexes autour de l’exploitation aurifère.
Parlant de la recherche pétrolière au Mali, les formateurs ont expliqué qu’elle se poursuit même si elle est affectée par la crise sécuritaire que traverse le pays. Il y a cinq forages pétroliers au Mali.
Une rencontre d’échange entre le ministre des Mines, Dr Boubou Cissé et les journalistes sur le secteur des Mines est prévu samedi prochain à la Maison de la Presse.
Abou Berthé
