Le vendredi 16 juin 2017 le centre Awa Keita a servi de cadre pour une conférence de presse organisée par la COSC /EPT. Objectif de cette rencontre avec les medias expliqué le mode de fonctionnement du budget alloué à l’éducation à savoir la collecte de fonds et son utilisation pour la production de biens et services.
Faut-il le rappeler c’est en 2016 que la Coalition des Organisations de la Société Civile Pour l’Education a bénéficié d’un financement de la part de l’ANCEFA. Un fonds qui a permis à la coalition d’initier un projet intitulé « fonds de la société civile pour l’éducation » avec pour mission de renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles de la Coalition Pour l’Education et de ses leaders afin de produire une éducation équitable et de qualité pour le plus grand bonheur de tous les enfants du Mali. Dans son allocution le président de la coalition Mohamed Abdoulaye Diakité dans un langage clair comme l’eau de roche dira : « le système éducatif malien à l’instar des autres pays de la sous-région est financé par l’Etat à travers le budget national ; les ménages et les communautés ; les collectivités décentralisées, les organisations non gouvernementales, les partenaires techniques et financiers. Et, lui de poursuivre le visage plein d’espoir, les ressources de l’Etat constituent la part la plus importante du financement du système d’où l’engouement suscité à ce type de financement à tous les niveaux.
Aussi pour traduire en acte sa promesse de campagne sur l’éducation, le président El Hadj Ibrahim Boubacar Keita a décidé d’allouer 40% du budget national à l’éducation. Cette bonne nouvelle est une bouffée d’oxygène pour les partenaires de l’école car de 2016à 2017 le budget de l’éducation a connu une baisse de 1,99%. Sur l’ensemble du budget national le ratio du budget alloué à l’éducation a chuté d’environ 16% en 2016 et 15%en 2017, soit une diminution de 1,01%. Les projets de l’éducation se décomposent comme suit : Budget ordinaire (charges récurrentes) représente 95,07%(dont 0, 10%pour l’EPST CNRF-ENF), soit 249, 942milliards de fcfa en 2017contre 245 ,068 milliards en 2016 soit une augmentation de 1, 99% .
L’appui budgétaire sectoriel, il représente 3, 436 milliards de fcfa en 2016 contre 2,221 de fcfa en 2017 soit une diminution de 35% dû à la prise en compte des reliquats antérieurs inscrits dans l’ABS 2015 et l’inscription des dotations du MESRS et MEFP dans leur unité fonctionnelle respective.
Pour le budget spécial d’investissement (financement extérieur) 5,275 milliards de FCFA en 2016 contre 7,500 milliards de FCFA en 2017 soit une augmentation de 42,17%.
Cependant, à noter que l’analyse du tableau montre que les charges récurrentes passent de 244, 840 milliards de FCFA en 2016 (Loi rectifiée ),à 249, 691 milliards de fcfa en 2017 soit une augmentation de 1,98%. Cette augmentation s’explique par la variation significative des masses salariales due aux nouvelles mesures et aux prévisions de recrutement.
Badou S. Koba