Le fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a organisé, hier jeudi, à Bamako un atelier de restitutions des consultations sur l’évaluation des systèmes alimentaires. L’objectif vise à trouver des pistes de solutions pour une transformation durables des systèmes alimentaires au Mali mise en mal par le changement climatique.
Cet atelier virtuel a regroupé à l’hôtel Radisson Blu de Bamako les représentants du système alimentaire en République du Mali, de la FAO, de l’Union européenne et de l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes (CIRAD). Cette rencontre est un cadre qui vise, selon la FAO, à trouver une réponse aux systèmes alimentaires. En effet, cette organisation onusienne est parti d’un constant que les systèmes alimentaires mondiaux ne parviennent pas à nourrir sainement les populations et garantir un mode de vie convenable pour l’ensemble en symbiose avec la préservation de l’environnement et les ressources naturelles.
Le Mali, selon le représentant adjoint de la FAO n’est pas épargnée. D’après lui, l’évaluation des systèmes alimentaires au Mali relève qu’ils sont confrontés à des défis sur les plans alimentaire, nutritionnelle, démographique, foncier et l’innovation technologique, la préservation de la biodiversité et du dérèglement climatique. Parmi eux, il a cité les risques pour la santé publique comme les diarrhées dues aux aliments contaminés par les parasites ou toxines, environnementaux et sociaux. Lesquelles entrainent une détérioration progressive de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali sont dues à divers problèmes
Evoquant l’état de situation alimentaire mondiale, le représentant adjoint de la FAO, Pierre Vauthier, a rappelé le contenu du document Etat de l’Insécurité alimentaire et la malnutrition dans le monde en 2020 (SOFI) , qui indique qu’ entre 720 et 811 millions de personne dans le monde ont fait face à la faim soit environ 118 million de personnes de plus en 2020 qu’en 2019 . Quant au Mali, il a évoqué les données du Cadre Harmonisé situation courante qui rapporte que de juin à août 2021: 33 848 personnes soit 0,2% de la population totale en urgence, 923 903 personnes soit 4,4% de la population totale sont en crise. Et le nombre de personnes se trouvant dans la phase 2 est de 3 793 414 personnes soit 18% de la population totale du pays.
C’est ce que le trio l’UE, FAO et CIRAD veut inverser en entreprenant des évaluations, un dialogue inclusif avec les parties prenantes et des politiques innovantes pour un investissement dans des systèmes alimentaires durables. Cela en entreprenant des initiatives de transformation durables et inclusives des systèmes alimentaires, d’élimination de la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition en améliorant les systèmes alimentaires.
L’atelier de restitution a permis de réunir toutes les parties prenantes des régions de Ségou, Kayes et de Sikasso. Lesquels à l’issue de la rencontre ont été sensibilisés sur la pertinence de l’approche des systèmes alimentaires et élaborés sur la base de l’évaluation des performances actuelles, les tendances, les défis et les opportunistes sur les systèmes alimentaires. Outre, les parties prenantes, les décideurs politiques et les autorités locales sont sorties avec une vision commune afin de développer des synergies d’intervention future pour des systèmes alimentaires durables et résilients aux chocs. Le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Ali, s’est réjoui en indiquant que l’objectif de l’atelier est de susciter des débats fructueux pour mieux comprendre les enjeux et les défis des questions alimentaires et nutritionnelles dans le but de trouver des solutions durables.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net