Bamako a abrité, la semaine dernière, l’initiative du Collège sahélien de sécurité, une session de forces sur le pastoralisme, paix et sécurité. Les participants, venus des pays du G5 Sahel, ont échangé sur le pastoralisme rationnel dans un contexte des tensions communautaires et des propositions susceptibles de renforcer les résiliences communautaires.
La problématique du pastoralisme à l’origine de beaucoup de conflits entre agriculteurs des pays du G5 Sahel était au centre des débats de cet atelier de 5 jours du Collège sahélien de sécurité. Les participants venus du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie et du Niger, ont fait un diagnostic institutionnel et organisationnel sur les activités agro-sylvo-pastorales dans un contexte d’insécurité et de conflits intercommunautaires.
Selon les TDR de la rencontre, les conflits impliquant des éleveurs ont contribué aux violences intercommunautaires et provoqué de nombreuses victimes civiles, notamment les drames survenus au Mali et au Burkina en janvier 2019. « Ces conflits émergent surtout de la compétition d’acteurs socioprofessionnels autour de l’accès aux terres, à l’eau et à la nourriture », explique le coordinateur du Collège sahélien de sécurité, le contrôleur général, Sékou Nama Coulibaly.
Ainsi, à travers cet atelier, les participants ont développé une stratégie dans l’espace du G 5 Sahel lié ‘’à la sécurisation des personnes et des biens, le renforcement de la résilience des populations, la garantie de la sécurité alimentaire et la coordination des interventions des acteurs à différent niveau et surtout l’harmonisation des mécanismes de lutte contre l’insécurité, le terrorisme et la criminalité organisée… ‘’
Participant à la rencontre, l’Ambassadeur de la délégation de l’Union européenne, Bart Ouvry, a affirmé que son institution contribuera à orienter les pays du G5 Sahel pour la stabilité. « L’Union européenne est engagée auprès des pays membres du G 5 Sahel, à travers l’EUTM, le Garsi-Sahel qui va au-delà de l’organisation sous régionale pour les aider à retrouver leur stabilité. Le combat contre le terrorisme est commun et t l’EU restera un appui dans cette optique », a-t-il ajouté.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net