Les acteurs du Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (Paperm), ont organisé, le jeudi 2 février 2017, un atelier de validation du projet de document de stratégie de communication et de gestion et partage des connaissances sur les énergies renouvelables au Mali. Il avait pour but de valider cet important document qui constitue une boussole pour la promotion des énergies renouvelables. C’était en présence du Conseiller technique du ministère de l’Energie et de l’Eau, Tezana Coulibaly; du Coordinateur du Paperm, ainsi qu’une cinquantaine de participants.
Rappelons qu’en juillet 2010, le Mali a été sélectionné comme pays pilote pour le Programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables (Srep). Ce programme avait pour objectif de mettre à l’essai des stratégies à faible intensité de carbone dans le secteur énergétique afin de faire face aux changements climatiques. Il s’agissait de démontrer la viabilité de ces approches aux plans économique, social et environnemental, en générant de nouvelles opportunités économiques et en élargissant l’accès aux services énergétiques via l’utilisation des énergies renouvelables. Ainsi, dans ce contexte, un plan d’investissement (Pi) Srep-Mali a été élaboré et en cours d’exécution à travers plusieurs projets dont le Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (Paperm). Il a pour objectif de favoriser l’essor des énergies renouvelables dans notre pays.
En effet, le document de politique énergétique nationale (Pen), adoptée par le gouvernement en mars 2006, le développement des Énergies renouvelables occupe une place prépondérante. Ainsi, l’objectif visé par le gouvernement est de faire en sorte que le sous-secteur des énergies renouvelables contribue de façon décisive à la réduction de la pauvreté et au développement durable.
Selon le Coordinateur du projet, les avantages des énergies renouvelables ne sont plus à démontrer, de nos jours, elles représentent 18% de la production mondiale d’électricité. A l’en croire, elles constituent des ressources inépuisables et permettent de sécuriser notre approvisionnement en énergie, contrairement aux énergies fossiles dont les réserves sont limitées ; elles offrent des avantages environnementaux car elles n’émettent pratiquement pas de pollution, à la différence des énergies fossiles qui sont responsables d’une grande partie de l’effet de serre, des pluies acides, de la pollution des sols, de l’air et des eaux; elles sont utilisées pour la production de la chaleur et de l’électricité et permettent de réduire significativement les facteurs d’énergie. Selon lui, le Mali est un pays à fort potentialité d’énergies renouvelables, car depuis plus de vingt ans, il a expérimenté et mis en œuvre plusieurs projets au bénéfice des populations maliennes. Il a remercié les partenaires techniques et financiers pour l’appui apporté dans la mise en œuvre de cette composante du Srep.
Pour le représentant du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Tezana Coulibaly, conseiller technique, le Paperm constitue la locomotive de ces différents projets, a pour objectif de favoriser l’essor des EnR et plus spécifiquement d’améliorer le cadre politique, juridique, réglementaire et institutionnel favorable à la promotion des investissements en EnR; de renforcer les capacités des acteurs, la gestion des connaissances, la communication et le plaidoyer en faveur des EnR et enfin d’améliorer le système de suivi et évaluation du sous-secteur et renforcer l’approche programmatique dans le cadre du Srep-Mali.
Pour lui, la communication est un instrument essentiel pour atteindre les objectifs escomptés. A ses dires, la nature pilote du Srep-Mali exige une gestion efficace des connaissances afin d’apprécier les résultats obtenus et de les partager avec les parties prenantes aussi bien au Mali qu’avec les autres pays de la sous-région. C’est dans ce cadre, a-t-il indiqué, qu’un document de stratégie de communication et, de gestion et partage des connaissances a été élaboré par la Direction nationale de l’Énergie à travers la Cellule d’exécution du Paperm.
Seydou Karamoko KONE