Les problèmes d’évasion et de fraude dans la sécurité sociale représentent un coût social et économique élevé, créent des déséquilibres dans les comptes de la sécurité sociale et finissent par mener à des perturbations économiques qui nuisent au fonctionnement et à la compétitivité de l’économie nationale. Ils ont par ailleurs un impact politique, puisqu’ils compromettent la réputation des institutions qui gèrent les programmes de sécurité sociale.
L’atelier de cinq jours vise à outiller les participants de bonnes pratiques visant à la validation de la cartographie des risques de son plan de maîtrise et de la formation sur le contrôle interne. Laquelle s’appuie sur des bonnes pratiques visant à lutter contre les erreurs, l’évasion et la fraude, dans le but de permettre l’Institut national de prévoyance sociale(INPS) d’identifier les techniques les plus adéquates en fonction de sa situation. Cette pratique se base essentiellement sur l’utilisation stratégique des technologies de l’information et de la communication(TIC). Ces technologies se révèlent indispensables pour détecter automatiquement les suspicions de fraude, les profils atypiques et les scénarios de risques. Seront aisées la coordination et la vérification systématique des données auprès de tiers, afin de permettre la confirmation automatique des personnes assurées/des déclarations des cotisants, ou d’obtenir les données requises pour compléter un dossier, sans devoir se présenter en personne, sans passer sous silence le renforcement des capacités de contrôle et des compétences professionnelles des équipes en charge, de la mise en œuvre des sanctions et la communications de ces dernières au public.
Culture de la gestion du risque
En somme, l’objectif consiste à mobiliser l’ensemble des acteurs et intégrer la culture de la gestion du risque et du contrôle interne dans le management de l’INPS, a expliqué sa directrice générale Selon la directrice générale, Mme Sidibé Zaminatou Cissé. A charge pour les participants de se placer à hauteur des attentes, de nourrir le débat avec leurs préoccupations, leurs inquiétudes afin que les recommandations issues de cette rencontre soient décisives pour la suite du processus. Plus précisément, les participants ont soumis à la torture de validation des enjeux des enjeux de la mission, d’inventorisation des risques de fraudes majeures inhérents aux activités de l’INPS et leurs causes, d’identification des actions possibles de maîtrise des risques de fraude identifiés, d’évaluation et de hiérarchisation des risques de fraudes, d’élaboration du plan de maîtrise des risques de fraudes, de définition des indicateurs de suivi des fraudes, et enfin de réflexion sur le dispositif de contrôle interne.
L’INPS ambitionne de mettre en œuvre toute une série de mesures de qualité contre les erreurs, l’évasion et la fraude par le biais de l’utilisation de technologies de pointe, la communication systématique et l’amélioration de la coordination interinstitutionnelle.
Toutefois, préserver l’efficacité des politiques institutionnelles visant à lutter contre les erreurs, l’évasion et la fraude dépend de la capacité des institutions à anticiper en permanence les nouveaux risques de fraude et à toujours avoir plusieurs longueurs d’avance sur les stratégies de fraude. Outre la lutte contre l’évasion et la fraude dans les formes de travail traditionnelles, l’institution s’arme et s’apprête à relever le défi de l’évasion et de la fraude dans les modalités d’emploi émergentes.
L’I.N.P.S est l’un des organismes de sécurité sociale au Mali. C’est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère du Développement social de la solidarité et des Personnes âgées. Il assure la protection sociale des travailleurs salariés, des travailleurs indépendants ainsi que les membres non-salariés des professions libérales, artisanales commerciales et industrielles contre certains risques qui sont: les charges de famille, les accidents de travail et les maladies professionnelles, la vieillesse, l’invalidité et le décès.
Ibrahim Yattara