C’est à l’Ecole pour déficients auditif (EDA) de l’Hippodrome que l’ACB a lancé le 6 mars 2015 son projet de formation des jeunes de centre de rééducation et de réinsertion mineurs de Bollé, du village SOS de Sanankoroba et des écoles de sourds-muets de Niamakoro et Hippodrome en coiffure homme, un moyen d’orientation dans le cadre d’auto-emploi.
Cette formation, qui va durer six mois, prendra en compte 20 handicapés de chacun des centres, soit 80 personnes en tout. Ce projet, selon le président de l’ACB, Abdoulaye K. Cissé, vise à donner la possibilité aux bénéficiaires de se prendre en charge en toute dignité après leurs séjours dans les centres d’accueil.
Il a affirmé qu’avec l’appui des partenaires notamment du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa), les bénéficiaires seront équipés d’un atelier de coiffure avec tous les matériels nécessaires et chaque jeune pourra employer au moins trois personnes dans son salon.
Conscient que le métier de coiffure pourrait être un facteur de contraction de certaines maladies transmissibles, M. Cissé a assuré que des formations seront observées à travers la sensibilisation, l’éducation et l’information sur le mode de transmission des maladies comme le VHI/Sida, la maladie à virus Ebola et d’autres maladies transmissibles par le contact du sang ou des liquides corporels.
Rappelant les difficultés auxquelles son établissement fait face, le directeur de l’EDA, Aboubacar Sangaré a souligné que “cette initiative de l’Association des coiffeurs de Bamako serait salutaire pour nous. Avec cela beaucoup de nos problèmes seront résolus (emploi, structure d’accueil pour ceux qui passent au DEF, etc.)”.
Le directeur du Centre d’animation pédagogique de l’Hippodrome, les représentants du ministère de l’Emploi et de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi ont salué l’initiative et assuré leur accompagnement pour sa réussite.
Maliki Diallo