Emploi des arabophones : la Ceforpa officiellement lancée

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Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, M. Mahamane Baby, a procédé au lancement de la Cellule d’appui à l’Emploi et à la Formation professionnelle de jeunes diplômés et formés en langue arabe au Mali, le mardi 14 février 2017, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

La cérémonie de lancement a été marquée par la présence de plusieurs leaders et dignitaires religieux de la communauté musulmane de notre pays, entre autres : le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA), Mohamed Macki Bah ; le représentant du Groupement des Leaders spirituels musulmans du Mali (GLSM), Thierno Hady Thiam ; le représentant du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l’imam Aboubacar Camara ; l’imam de la Grande Mosquée de Bamako, Kokè Kallé…

Après la lecture de quelques versets du Coran pour bénir la cérémonie, M. Bah a fait la genèse du processus qui aura duré 5 à 6 ans avec différents ministres en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle, avant de connaître une accélération avec l’actuel ministre Baby, dont il a salué la disponibilité et l’engagement pour faire aboutir le projet avec la mise en place effective de la Cellule d’appui à l’Emploi et à la Formation professionnelle de jeunes diplômés et formés en langue arabe au Mali (CEFORPA). Les plus hautes autorités du pays, à l’instar du chef de l’Etat et du Premier ministre, ont été également remerciés par le président de l’UJMMA pour les efforts déployés et les directives qu’ils ont données aux ministres et autres responsables politiques et administratifs afin de trouver des réponses satisfaisantes à la problématique de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes arabophones de notre pays.

  1. Bah a aussi salué et rendu hommage aux promoteurs de medersas pour l’œuvre de pionniers qu’ils ont abattue dans l’éducation et la formation de jeunes maliens qui n’aspirent qu’à jouer leur partition dans le développement socioéconomique du Mali. «Les premières medersas remontent à 1947 et ont formé des milliers de jeunes maliens, sans oublier ceux qui sont formés dans les écoles et universités étrangères», a révélé M. Thiam, regrettant toutefois le manque de débouchée pour ces jeunes, si ce n’est l’imamat. Toutes choses qui les condamnent, par ailleurs, à l’assistanat dans la vie en société.

Fin de l’exclusion et de l’assistanat

Mais, tout ceci devra désormais appartenir au passé avec la Ceforpa, mettant fin à une forme d’apartheid qui ne dit pas son nom à l’endroit de ces jeunes dont le seul tort est d’être formés et instruits en arabe, a espéré le représentant du Groupement des Leaders spirituels musulmans du Mali (GLSM). «C’est une épine qui vient de nous être enlevée du pied», a complimenté M. Thiam avec soulagement. Le représentant du HCIM, Aboubacar Camara, a exprimé la même satisfaction, se réjouissant par avance de la future collaboration entre francophones et arabophones dans notre pays à travers la Ceforpa. «C’est du moins le souci que partagent tous les leaders religieux des groupements et associations arabophones et/ou musulmans», a-t-il affirmé avec force.

«L’atelier de validation du rapport de l’étude, qui s’est tenu au (CICB) du 27 au 29 août 2015, a formulé plusieurs recommandations parmi lesquelles, on note la mise en place d’une Cellule d’Appui à l’emploi et à la formation professionnelle des diplômés et formés en langue arabe», a rappelé le ministre Baby qui a doté ladite cellule de deux (02) ordinateurs avec imprimantes. «Mon Département s’engage à mobiliser, au cours de l’année, la somme de 100.000.000 francs CFA en vue d’assurer la formation des jeunes diplômés et formés en langue arabe, en entreprenariat et autres», a-t-il également promis.

Tous les efforts qui ont abouti à la création et à la fonctionnalité de la Ceforpa ont été magnifiés dans un poème écrit et déclamé dans la salle par le Dr. Mahamadou Oumar Koné, membre de l’UJMMA. La cérémonie a pris fin par les bénédictions de l’imam Kokè Kallé.

Source : CCOM/MEFP

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