Les 18 et 19 janvier 2016 à l’Hôtel Salam, un atelier de réflexion a regroupé des experts nationaux et internationaux autour d’une même table en vue d’élaborer un programme national sur la culture de la paix dans notre pays.
Organisé par le ministre de la réconciliation nationale en collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Bamako, cet atelier avait comme objectif de rassembler toutes les parties concernées et engager le débat autour de l’élaboration d’un programme national sur la culture de la paix et ses implications en termes de développement social, culturel et économique du pays. Ainsi pendant deux jours, plusieurs thématiques ont été abordées. Il s’agit de : Pratiques interculturelles ; éducation et la formation des jeunes ; rôle de la société civile.
Selon Firmin Edouard Matoko, représentant de la Directrice Générale de l’UNESCO, l’éducation et la culture concernent les valeurs qui se réfèrent, par exemple, à la paix, aux droits de l’homme et à la démocratie. « Ils doivent permettre d’apprendre à vivre ensemble. Ils doivent enseigner les valeurs de tolérance, de respect de l’autre, de partage. Ils doivent favoriser l’esprit de dialogue, la non-violence et l’ouverture aux autres. Ils doivent contribuer à lutter contre les stéréotypes et les préjugés qui font le lit des conflits entre les nations et entre les citoyens d’une même Nation », a-t-il souligné.
Quant à Mbaranga Gasarabwe, représentante spéciale adjointe du Secrétaire Général de la Minusma, la paix, la réconciliation, l’entente mutuelle, la cohésion sociale sont plus que jamais d’actualité face aux inquiétudes croissantes que soulèvent les conflits dans et entre les pays. C’est l’un des moyens, avance-t-elle, le plus sûr pour lutter durablement, contre les troubles sociaux et les violences liées aux radicalismes et aux extrémistes violents de tous bords.
Après avoir salué les efforts des amis du Mali, le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a rappelé que depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, le visage du Mali s’améliore. Cela, ajoute-t-il, grâce à la détermination de tous les fils du pays en faveur de la paix et avec l’accompagnement du système des Nations Unies. « La culture de la paix n’est pas seulement une affaire de la société civile, mais une affaire de nous tous », a-t-il souligné. A l’issue des échanges, quelques recommandations ont été formulées. Il s’agit entre autres d’une étude et diagnostic pour savoir si le document assorti au cours de ces deux jours de travaux peut construire une paix réelle ; renforcer la capacité des acteurs pour la paix et enfin impliquer fortement les Organisations de la Société Civile.
Il faut préciser que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la résolution de soutien de l’UNESCO à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali adoptée lors de la dernière conférence générale qui s’est tenue à Paris, en novembre 2015.
Ousmane Ballo