Le cas des médecins en cours de spécialisation pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Spécialisée (D.E.S) en médicine et odontostomatologie et en pharmacie, auparavant appelée C.E.S., devient de plus en plus critique. La tension artérielle a fortement dépassé les limites, le battement cardiaque des étudiants devient incontrôlable… A ce rythme, des arrêts cardiaques, des morts subites… ne sont plus à écarter.
Ils sont en effet 510 personnes qui ne savent plus à quel saint se vouer. De janvier dernier à nos jours, ils auront tout tenté. Des marches pacifiques, des sit-in, des assemblées générales… Les professeurs encadreurs conditionnaient la reprise des activités pédagogiques au paiement de la totalité des frais d’encadrement. Soit 300.000 FCfa par an et par étudiant. «Cela est bien normal, car c’est notre droit vis-à-vis de l’Etat», reconnaissent les D.E.S.
Cependant, l’heure est vraiment très critique, car les D.E.S ont décidé d’élire domicile au ministère de la Santé à travers un sit-in prolongé qui a d’ailleurs débuté le lundi 4 août 2014. Joint par téléphone, le premier responsable des D.E.S, Sangaré Drissa, nous confie : «Cela fait déjà 7 mois que nous n’avons bénéficié d’aucune activités pédagogiques. La raison est bien connue par tous. Les professeurs encadreurs demandent d’être mis dans leurs droits. Au niveau des différentes institutions et structures concernées, nous avons effectué des démarches. A la suite de cela, le ministère de la Santé a précisé que tous les D.E.S qui sont en cours de formation, seront pris en charge par l’Etat à travers le ministère de la Santé. Comme pour confirmer sa bonne foi, il a même payé une première tranche s’élevant à 57 millions de Fcfa pour la prise en charge de 189 étudiants D.E.S. Tout en promettant de payer le reste après».
Toujours selon lui, le seul point de blocage se situe justement au niveau du ministère de la Santé. Car, le ministre refuse de signer la liste actualisée des D.E.S. «On est assez surpris par le revirement du ministre qui avait pourtant bien promis que les D.E.S en cours de formation, seront prises en charge par son département», explique Dr. Sangaré. Cependant, les professeurs estiment que cela constituera la seule garantie qui leur permettra d’être mis dans leurs droits. Autant dire que les professeurs qui exigeaient le paiement de leurs droits pour pouvoir reprendre les cours, ont fait des concessions. Ils reprendront les activités pédagogiques, aussitôt que le ministre de la santé aura signé la liste actualisée des D.E.S. «Nous avons espoir que la suite nous sera favorable. Nous sommes les fils de ce pays, qui ne cherchent qu’à être formés pour le servir», a conclu Dr. Drissa Sangaré.
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