Diplôme d’Etude spécialisée : 510 médecins en spécialisation dans la rue

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Après de longues et pénibles années d’études passées à l’Ecole de médecine d’odontostomatologie ou de pharmacie, sanctionnées par l’obtention d’un Doctorat en médecine odontostomatologie ou pharmacie, les étudiants en Diplôme d’étude spécialisée (D.E.S), poursuivent leurs études en vue de se spécialiser dans une branche bien définie de la médecine. Ils sont en tout 510 étudiants maliens qui souffrent le martyr pour rentrer dans leurs droits. 

Il est important de rappeler que c’est en toute légalité que ces étudiants en D.E.S ont validé un concours très sélectif, pour pouvoir poursuivre les études à un niveau plus supérieur, en vue d’obtenir le Diplôme d’Etude Spécialisée (D.E.S). Cependant, force est de reconnaître que ces étudiants souffrent dans leur chair. «Nous sommes dans la rue, pour non paiement des frais d’encadrement, soit 300.000 FCfa par étudiant. Plus besoin de rappeler que l’Etat, à travers le ministère de la Santé, a toujours pris ces frais en charge. Le ministère de la Santé a d’ailleurs promis que tous les étudiants qui sont dans le circuit de formation, seront pris en charge jusqu’à l’obtention de leur D.E.S. Nonobstant, le statuquo règne et les risques d’une année blanche n’est pas à exclure», nous a bien étalé le président de l’Association des médecins en spécialisation, M.  Drissa Sangaré.

Toujours selon ce dernier, ils ont fait plusieurs jours de sit-in au Rectorat de l’Université des sciences, techniques et technologiques de Bamako et au ministère de l’Enseignement supérieur. À la suite desquels sit-in, le ministre Mountaga Tall de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a coordonné avec le Rectorat, pour que les professeurs reprennent les activités pédagogiques. «Mais, plusieurs semaines sont passées et rien absolument n’a changé. Quand nous aurons recontacté la hiérarchie, nous allons lui rappeler àl’ordre», nous apprend-on.

Comme pour prouver qu’il est de bonne foi, le ministère de la Santé a mis à la disposition des enseignants les frais d’encadrement de 189 étudiants, qui s’élève à 57 millions de nos francs. Tout en rassurant que le reste suivra. «Nous comprenons parfaitement la position des professeurs qui, tout comme nous, ne font que réclamer leurs droits. Mais, qu’à cela ne tienne, nous les supplions à revoir leur position et à revenir à de meilleurs sentiments», a sagement conclu Dr. Sangaré Drissa. Quant au chargé de communication, Florent Dakouo, il dira que ce qu’ils sont en train de vivre, est plus grave que le cancer et peut être comparable au Sida ou encore à la peste. «Je pense que la mauvaise foi des professeurs nous poussent vers une année blanche. Nous ne sommes et nous ne serons contre personne. Mais, nous allons réclamer nos droits. Même au prix de notre sang», dit-il, tout en colère. Il est important de signaler que les D.E.S occupent la 3ème position dans le fonctionnement des hôpitaux, après les Professeurs et les Maîtres de conférences.

 

KANTAO Drissa

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