Développement durable : Le holà sur le mercure dentaire

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Le Forum africain du développement durable qui s’est achevé la semaine dernière a été marqué par des communications sur plusieurs thèmes.

Parmi ces thèmes, on peut citer le thème de la « Campagne contre le mercure dentaire » et celui de la « transition vers les énergies renouvelables ». Ces thèmes ont été respectivement présentés par l’Organisation non gouvernementale des « Jeunes volontaires pour l’environnement en Côte-d’Ivoire (JVE), des membres de Mali Folkcenter Nyetaa représentés par Dr Ibrahim Togola et Pierre Dembélé. Le responsable de JVE, Dominique Bally Kpokro a défini le mercure dentaire comme un produit chimique dangereux pour la santé. Il a des effets nocifs sur les nerfs et la reproduction. Le mercure dentaire, précise-t-il, provient des amalgames dentaires qui contiennent 50% de mercure. Le mercure a des impacts environnementaux sur les populations.

Dans le cadre du Forum africain du développement durable de Bamako, a expliqué, le chargé de Chimie et biodiversité, la JVE menera des actions de sensibilisation sur le mercure dentaire. Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de sensibilisation dénommée « Barrons la route au mercure dentaire ». L’ONG « Jeunes volontaires pour l’environnement » a aussi informé et sensibiliser les populations sur les problèmes environnementaux causés par l’exploitation du minerai. Les grandes actions de cette campagne de sensibilisation, a poursuivi Dominique Bally Kpokro, ont porté sur l’information, la formation et des communications relatives aux effets du mercure dentaire sur la santé et l’environnement.

La formation des leaders d’opinion des jeunes, de responsables de partis politiques, d’acteurs de la protection de l’enfance et des consommateurs sur les impacts environnementaux étaient au centre de la campagne. Lors de leur séminaire tenu à Ouagadougou (Burkina-Faso), en juin dernier, a révélé Dominique Bally Kpokro, les JVE avaient formulé un projet de résolution sur le mercure dentaire. Dans ce projet de résolution, les JVE ont recommandé des stratégies de santé préventives visant à réduire l’exposition humaine à des substances nocives qui devraient figurer parmi les priorités politiques, la réduction maximum des métaux et leur accumulation dans l’environnement naturel et humain et l’interdiction de l’utilisation des métaux lourds les plus toxiques. En définitive, l’ONG souhaite à travers le Forum montrer aux populations que le mercure dentaire constituait un danger environnemental et faire un plaidoyer à l’endroit des autorités pour un retrait immédiat du mercure dans les soins dentaires.

vision à long terme. Selon les autres conférenciers, Ibrahim Togola et Pierre Dembélé, le développement durable est conçu comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Le concept de développement durable, soutiennent-ils, s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement.

Les aspects environnementaux, sociaux et économiques sont reconnus comme étant les trois « piliers » du développement durable. Les objectifs du développement estiment Ibrahim Togola et Pierre Dembélé, visent à maintenir l’intégrité de l’environnement pour assurer la santé, la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie. Le Forum de Bamako, jugent les deux conférenciers, se place dans la continuité de cette initiative africaine et dans la lignée de la Conférence mondiale des Nations-Unies sur le développement durable de 2012. Cette grande conférence portera sur le thème de « l’économie verte dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté ».

Ibrahim Togola et Pierre Dembélé ont également affirmé que le Forum de Bamako a pour objectif d’animer une réflexion sur la promotion du développement durable du continent africain en agissant face aux changements climatiques par des actions d’adaptation et d’atténuation. Les conférenciers ont expliqué que le secteur de l’énergie peut être compris en faisant référence à trois régions distinctes. L’Afrique du Nord (dépendante du pétrole et du gaz), l’Afrique du Sud (dépendant du charbon) et l’Afrique subsaharienne, dont le Mali reposant sur la biomasse. Cette biomasse, défendent-ils, constitue la principale source d’énergie pour la majorité des pays pauvres et cela en dépit des problèmes environnementaux. La biomasse couvre entre 70 et plus de 90% de l’offre d’énergie dans certains africains.

mardi 11 octobre 2011

 

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