Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a présidé, début décembre au centre de formation forestier de Niamana, la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de révision du projet de politique nationale e-santé et d’élaboration du plan stratégique cybersanté et m-santé du Mali.
Cet atelier qui vise à mettre en place des Politiques et des Plans Nationaux d’Infrastructures Africaines de la Communication et de l’Information (NICI), initiative conduite par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Ministère en charge des Nouvelles Technologies, s’inscrit dans le cadre de l’Initiative: «Société de l’Information en Afrique», (AISI), explique le ministre de la Communication Jean Marie Sangaré.
Qu’est-ce que la cyber santé?
La cybersanté (eHealth) regroupe tous les services électroniques de santé. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont utilisées de façon à améliorer les processus du système de santé ainsi qu’à mettre en réseau les acteurs concernés – patients, médecins, thérapeutes, assurés, assurances, laboratoires, pharmacies, hôpitaux et personnel soignant.
Les individus sont toujours plus mobiles -changeant de canton, de caisse-maladie, de médecin ou voyageant à l’étranger. Or bien souvent, les informations requises font défaut ou doivent être rassemblées en toute hâte quand on en aurait besoin. Une mise en réseau électronique peut s’avérer ici d’une grande utilité.
Toutefois, les systèmes des différents acteurs (hôpitaux, médecins, pharmaciens, assureurs) sont très peu mis en réseau.
La cybersanté est une jeune discipline, qui fait entrer la santé dans l’ère numérique. Il n’y a pas d’autre solution pour classer les milliards de données qui, aujourd’hui, sont archivées en partie sous forme papier et en partie déjà sous forme électronique. Les processus électroniques soutiennent tous les acteurs dans l’accomplissement de leurs tâches.
Le but est de créer davantage de sécurité et de qualité dans le domaine de la santé, et à plus long terme de contribuer à la stabilisation des coûts. «Mes données de santé. Au bon moment, au bon endroit», doit pouvoir se dire chaque citoyen.
«La vision définie par les autorités maliennes est d’utiliser l’important potentiel des TIC pour atteindre rapidement les objectifs du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) et cela en parfaite harmonie avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Cette politique, véritable pilier du développement économique social et culturel de notre pays, nous oblige d’être au service des plus faibles et de ceux qui ont le plus besoin de protection pour le bien-être de l’ensemble des Maliennes et Maliens.». copié sur maliweb. Ce bien être passe d’abord par l’amélioration des conditions de la mère et de l’enfant. Mais, les projections ne sont pas des meilleurs pour notre pays car les taux de mortalité infantile et maternel sont parmi les plus élevés dans le monde soit respectivement 196 pour mille et 464 pour cent mille naissances vivantes. Malheureusement encore huit femmes meurent chaque jour des complications de la grossesse, regrette le ministre. Pour améliorer la situation actuelle, poursuit-il, les problèmes de santé au Mali doivent être adressés d’une manière holistique, avec un effort véritable d’amener les plus pauvres de la population au centre des systèmes de santé. Un changement de paradigme doit s’effectuer pour améliorer la qualité de la vie des personnes et de la communauté selon leurs besoins courants.
«Amener les plus pauvres au centre du système de santé, nécessite de leurs offrir des services de soins de proximités et de bonne qualité. Et cela passe par l’utilisation des solutions les plus innovantes adaptées aux contextes locaux.
Il est à noter que l’immensité des progrès technologiques survenus au cours des dernières années et leur développement au Mali permettent au Ministère de la Santé, à ses structures déconcentrées et décentralisées, aux différents acteurs du système de santé et aux partenaires techniques et financiers engagés dans le secteur de la santé de disposer à tout moment de toutes les informations dont ils ont besoin pour étudier, décider et agir. », précise le ministre Sangaré.
Cette politique nationale permettra, aux dires du ministre, aux acteurs de la Santé notamment les directeurs de service de santé, les techniciens de santé et autres spécialistes de la Santé d’obtenir en temps réel toutes les informations dont ils ont besoin pour leurs travaux ou pour leurs prises de décision. « Chaque responsable d’une circonscription, d’un établissement ou d‘un programme sanitaire doit pouvoir veiller à ce que toutes les données qui concernent l’entité dont il a la charge soient bien à jour et doit procéder à leur réactualisation au jour le jour »
A l’issue de l’atelier, les différents experts ont passé au peine fin les acquis, les problèmes, et surtout les perspectives pour que les TIC viennent nous servir de levier et promouvoir le secteur de la Santé au Mali. Aussi, sont-ils capables de montrer la voie à suivre pour la généralisation des N’TIC.
K. S.