Cuba de Fidel Castro: Une immense contribution à la formation de l’élite malienne

Le leader Maximo et ancien président cubain, Fidel Castro Ruiz, s'est éteint la nuit du 25 novembre 2016 à 90 ans.

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Le leader Maximo et ancien président cubain, Fidel Castro Ruiz, s’est éteint la nuit du 25 novembre 2016 à 90 ans. Avec cette disparition, c’est sans doute le dernier dinosaure du socialisme qui s’efface. Un leader charismatique qui a ouvert son pays aux jeunes Etats indépendants du continent pour former leurs élites dans les domaines clefs du développement. C’est pourquoi l’Afrique est autant touchée que Cuba par la mort d’El Commandante. De vibrants et émouvants hommages continuent à lui être rendus par les présidents, les gouvernements, les intellectuels africains, Maliens notamment.

Comme l’ex-république socialiste soviétique (URSS), Cuba a beaucoup contribué à la formation des cadres du Mali dès notre indépendance le 22 septembre 1960. Education, santé, agriculture, sport, culture (musique)… Autant de domaines dans lesquels les étudiants maliens ont été rigoureusement formés à Cuba et au Mali afin d’être le pilier du développement économique, social, sportif, culturel et artistique de leur pays. D’ailleurs, notre pays accueille toujours les «Missions» médicales et sportives cubaines dont l’efficacité n’a jamais fait l’ombre d’un doute dans ces secteurs clefs du développement.

On comprend alors que le gouvernement de la République du Mali annonce, dans un communiqué, avoir appris avec «une vive émotion» le décès du Père de la Révolution cubaine, M. Fidel Castro, le 25 novembre 2016 à La Havane. Et de saluer la mémoire d’un leader qui, toute sa vie durant, s’est battu pour «défendre ses idéaux et la cause des pays en développement, particulièrement ceux d’Afrique». «Le gouvernement du Mali tient à rendre un vibrant hommage à la contribution du défunt au raffermissement continu des relations si fécondes entre le Mali et Cuba», précise le communiqué publié le 25 novembre 2016.

Mais, au niveau des intellectuels maliens, l’un des hommages qui ont le plus retenu notre attention, est celui de M. Moctar Ouane, l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du temps du président Amadou Toumani Touré, aujourd’hui cadre à l’UEMOA. Il a beaucoup contribué à redonner à la diplomatie malienne ses lettres de noblesse acquises avec le regretté Me Alioune Blondin Beye et un moment perdues pour diverses raisons, politiquement notamment. Dans son hommage à Fidel Castro, Moctar Ouane témoigne : «Le Leader Maximo, El Commandante Fidel Castro Ruz, s’est éteint le vendredi 25 novembre 2016 à 22h 29 locales. Il n’appartenait pas seulement à Cuba. Avec lui, le peuple héroïque de Cuba a tenu debout cinquante ans face à un embargo injuste, bénéficiant d’une santé et d’une éducation de qualité et préservant sa dignité. Je voudrais, en cette douloureuse circonstance, saluer ce peuple frère, lui exprimer mes condoléances émues et lui témoigner ma compassion. L’Afrique, particulièrement le Mali, sait ce qu’elle doit à Cuba sous Fidel Castro… À travers, notamment une coopération exemplaire dans les domaines si essentiels de la santé et de l’éducation comme dans la lutte pour l’indépendance nationale, singulièrement des pays dits de la Ligne de front. Fidel Castro fut la voix forte du Tiers-Monde et montra la voie juste aux peuples et pays en quête de justice, d’égalité et de dignité, en prônant et défendant inlassablement l’avènement d’un nouvel ordre international et le droit de penser par nous-mêmes. Son combat pour un monde de paix, de justice, de dignité, pour tous les peuples et en faveur du développement durable, témoignera pour lui comme un des Géants du XXe siècle. Son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 octobre 1995, à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’ONU, restera, à cet égard, une anthologie et son legs pour l’humanité. J’ai eu le privilège singulier de rencontrer cet homme exceptionnel en ma qualité d’Ambassadeur, Représentant permanent du Mali aux Nations unies et de Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Ce fut, à chaque fois, un honneur immense, un bonheur impérissable et un enrichissement extraordinaire. Mucias gracias, Commandante Fidel ! Hasta la victoria siempre» !

Moussa BOLLY

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1 commentaire

  1. @Moussa BOLLY. Merci pour votre article. Laisse tous râleurs noirs africains qui se rangent naïvement du même côté que les occidentaux dans une situation de contraction défiant toute logique à l’encontre de CASTRO! Qu’un occidental critique Castro c’est de bonne guerre je dirais puisque ce guide les emmerde avec sa vision politique des Droits de l’Homme! Mais noir africain du Mali comme moi, qu’est ce que n’a pas fait CASTRO pour aider mon pays? Ce serait tellement ingrat de ma part de ne pas être reconnaissant envers lui.

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