En vue de promouvoir de la culture de la paix et le respect de la promotion des droits de l’homme, un colloque international scientifique , organisé par l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest – Unité Universitaire à Bamako (UCAO- UUBa) en collaboration avec la Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA , se tient du 15 au 17 mai, à l’école maintien de la paix de Bamako sur le thème : « Le respect des droits de l’homme et l’éducation à la paix dans le cadre de la prévention contre l’extrémisme violent». Environ 200 participants sont attendus à cette première édition scientifique.
– Maliweb.net -Les participants sont, entre autre, des étudiants, enseignants et chercheurs, magistrats, avocats, juristes, les autorités civiles, traditionnelles, religieuses et politiques, les spécialistes des questions de droits humains et de l’extrémisme violent issus des Organisations nationales et internationales intéressées par des questions des droits de l’homme, de l’éducation. Pour la coordinatrice du comité scientifique du colloque, Dr Thérèse Samaké, la rencontre abordera trois axes propres au thème susmentionnés.
Le premier, selon elle, porte sur les manifestations, les causes et les conséquences de l’extrémisme violent. D’après elle, le lien sur le phénomène et les problèmes liés à l’absence de perspectives socioéconomiques, la marginalisation et la discrimination, la mauvaise gouvernance et violations des droits de l’homme et de l’état de droit, le terrorisme etc.
Le second abordera l’importance du respect des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. C’est-à-dire comment contribuer à la sensibilisation pour une meilleure prise de conscience des conséquences graves de la violation des droits humains sur le tissu social, notamment l’expansion du terrorisme et de l’extrémisme violent. Le troisième, dira-t-elle, posera des stratégies de prévention contre l’extrémisme violent. Lesquelles sont relatives à l’éducation à la paix et au respect des droits humains à travers les concepts d’éthique et de justice sociale.
Prévention des causes de l’extrémisme violent
Abordant les causes de l’extrémisme violent, le représentant de la MINUSMA, Guillaume Ngefa a indiqué qu’il est engendré par une faible présence gouvernementale et les niveaux de sécurité qui facilitent sa propagation et permettent à des groupes d’user de violence pour atteindre leurs objectifs idéologiques, religieux ou politiques. Pour cet expert de la MINUSMA, ‘’ l’absence d’orientation ou d’intervention de l’État pour aider à résoudre les problèmes religieux liés à l’extrémisme ne fait que distancer la population des autorités. Ce vide laisse rapidement la place et le champ libre aux groupes extrémistes qui développent des méthodes d’endoctrinement plus attrayants pour les jeunes désespérés’’. Pour ce faire, Guillaume Ngefa a informé que les Nations Unies ont adopté ‘’ un Plan d’action’’ pour prévenir de l’extrémisme violent. Ces mesures de lutte contre le terrorisme, indique-t-il, sont axées sur la sécurité, la prévention systématique des causes sous-jacentes qui conduisent des individus à se radicaliser et à rejoindre ces groupes extrémistes violents.
Quant à la crise du Mali, il a affirmé que l’une des difficultés de sa gestion est liée au fait que le conflit a été pensé dans des limites géographiques très précises alors qu’il aurait dû être pensé de manière transrégionale. « Cette approche a entravé les efforts de coordination entre les différents acteurs », a déclaré Guillaume Ngefa, qui a demandé d’équiper à la fois les gouvernements et la société civile, d’outils nécessaires, pour lutter contre le financement de telles activités déstabilisatrices.
Participer à la construction de la paix
En effet, le colloque vise à créer un espace de réflexion commune sur les phénomènes qui empêchent le développement d’une « culture active de la paix » au sein de nos populations, mais aussi ceux à l’origine de l’extrémisme violent et du terrorisme, aux atteintes récurrentes aux droits de l’homme. Il vise également à réfléchir et à rechercher des ressources qui, à partir d’un cadre académique et éducatif, et bénéficiant d’une collaboration interinstitutionnelle, peuvent consolider la promotion de la culture de la paix et le respect des droits de l’homme et un engagement profond pour leur protection. « il s’agit de participer à la construction de la paix dans notre pays, en Afrique et dans le monde, en tant que Université Catholique, dans le sens de l’Eglise tel que l’a fortement affirmé la Concile Vatican II dans Constitution pastorale Gaudium et Spes », a indiqué le Président de l’UCAO,Père Clément Lonah.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net