Dans le cadre de la Journée africaine de lutte contre la corruption, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) a organisé, le mercredi 11 juillet dernier, à la Maison de la presse, un atelier d’échanges et d’information avec les journalistes et les communicateurs. L’objectif de cet atelier d’une journée était de créer un cadre commun de compréhension et de partage sur le cadre juridique de la lutte contre l’enrichissement illicite au Mali.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par Arouna Modibo Touré, ministre de l’Economie numérique et de la communication, en présence de Moumouni Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), d’Alexis Kalambry, vice-président de la Maison de la presse, ainsi que plusieurs cadres de l’Office. L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) est une structure qui a été mise place en septembre 2015 par les plus hautes autorités du pays afin de lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent. Il a pour mission essentielle de collecter les informations sur les patrimoines et les revenus légitimes des fonctionnaires de l’Etat, avant de saisir le Procureur de la République.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite a souligné que cette série d’ateliers, placée sous le triple signe du partenariat, de la collaboration et de la concertation, est une contribution à la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption. “La Journée africaine de lutte contre la corruption a été instituée solennellement par le Conseil exécutif de l’Union africaine lors de sa trentième session ordinaire tenue à Addis Abeba du 27 au 29 janvier 2017. Dans le cadre du lancement de cette Journée, la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine a déclaré l’année 2018 Année de la lutte contre la corruption. Le thème retenu en 2018 est : ” Vaincre la corruption, une option viable de transformation de l’Afrique “. En effet, l’Oclei a inscrit dans son plan d’action 2018 de nombreuses activités d’information, de sensibilisation et de mobilisation. Dans la phase de lancement et de croissance de la structure, toutes les activités planifiées ont été placées sous le signe de la concertation. Les résultats obtenus et les obstacles rencontrés ont raffermi notre conviction que l’information et la communication restent déterminantes dans l’établissement et le renforcement du fil du dialogue et du partenariat nécessaire à un solide ancrage de l’architecture institutionnelle”. Les échanges directs que nous avons eu avec plusieurs organisations socioprofessionnelles ont fait le besoin d’organiser des séances d’échanges plus étendus pour permettre d’approfondir ensemble différentes préoccupations liées au cadre juridique de la lutte contre l’enrichissement illicite”, a-t-il expliqué.
Quant au ministre de l’Economie numérique et de la communication, il a indiqué que l’Oclei est un outil d’amélioration de la gouvernance publique mise en place par les plus hautes autorités du pays pour permettre d’une part d’atteindre les objectives de la transparence et de bonne gestion des ressources publiques et d’autre part d’être conforme aux normes communautaires. “Cet atelier permettra aux journalistes et aux communicateurs de comprendre les différents enjeux de la lutte contre l’enrichissement illicite, ensuite bien évidement de créer un cadre de concertation entre l’Oclei et les journalistes. Le dernier point qui est le plus important est de donner une image positive de l’Office”, a-t-il ajouté.Au cours de cette journée d’échange et d’information, les cadres de l’Oclei dont la majeure partie est constituée de magistrats ont expliqué les différentes missions de l’Office dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, en précisant les modes de déclaration des biens. Mahamadou TRAORE