Le bureau international du travail BIT vient d’initier un atelier de
réflexion et d’élaboration du modèle d’intervention pour la promotion
du travail décent en zone rurale au sahel, notamment au Mali et au
Niger. Les travaux de la cérémonie d’ouverture étaient coprésidés par
M. Mahamane Baby ministre de l’emploi et la formation professionnelle,
de M. Mamadou Hachim Koumaré, ministre de l’équipement, des transports
et du désenclavement et de M. Bocar Moussa Diarra, ministre du
travail, de la fonction publique. Objectif élaborer un ou plusieurs
modèles d’intervention adaptée aux besoins du marché et aux
potentialités de création d’emploi décent, « réappliquables » à
l’échelle sahélienne.
A l’intention du monde des travailleurs du Mali et d’ailleurs dans la
sous-région, le bureau international du travail (BIT) au Mali,
soucieux de la promotion d’un emploi décent, vient d’initier un
atelier à Bamako. Il s’agit de façon générale, de contribuer à la
compréhension et à la promotion du concept de travail décent en zone
rurale dans les pays du Sahel, à travers le développement d’un modèle
d’intervention adapté aux besoins du marché et autours de la filière
riz au Mali. Prenant la parole, M. Dramane Haidara, directeur adjoint
du BIT, a souligné que dans de nombreux pays, les économies rurales
contribuent de manière significative à la création d’emplois et à la
croissance économique.
Cependant à l’échelle mondiale, huit travailleurs pauvres sur dix
vivent en milieu rural. Sur les 5,98 milliards de personnes que
comptent les pays en développement, près de 3,4 milliards vivent en
milieu rural, dont un grand nombre dépend de l’agriculture pour sa
subsistance. Deux tiers de la population africaine vivent et
travaillent dans les zones rurales qui offrent de vastes terres
cultivables et l’agriculture représente 65% des emplois en Afrique
Subsaharienne.
Selon le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle,
au-delà des informations utiles que les participants recevront sur le
travail décent, les normes du travail et le dialogue social, il est
attendu des participants un modèle d’intervention adapté aux besoins
et aux potentialités de création décente. « Les échanges d’expériences
que je souhaite fructueux et l’analyse de la chaîne des valeurs de la
filière riz dans les régions de Tombouctou et de Ségou vous aideront
», a rassuré le ministre.
Mah Traoré