Une vingtaine de jeunes filles et des musiciens, venus des localités de Bougouni, Kolondièba et Yanfolila, sont en formation pour deux semaines. Commencée le 02 février dans la salle de formation du Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC) de Yanfolila, la formation prendra fin le 20 février prochain. L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités techniques des musiciennes et des danseuses des aires culturelles des trois cercles, afin qu’elles puissent vivre de leur art. D’autres seront formées pour faire des prestations lors de la 4ème édition du Festival international de la Nuit du Kamalen N’Goni, prévue pour le mois d’avril prochain.
Le coordinateur du projet, Abdoul Berthé, dira que le projet vise les objectifs suivants : créer de l’emploi pour les artistes afin de réduire l’immigration massive des artistes ruraux vers les centres urbains du pays et l’Europe ; faire connaitre le patrimoine matériel et immatériel des cercles de Bougouni, Kolondièba et Yanfolila ; réhabiliter les instruments et les pas de danse des aires culturelles des trois cercles ; sauvegarder les instruments traditionnels en voie de disparition ; améliorer le niveau de vie des artistes ruraux par la qualité de leur prestation ; promouvoir la diversité culturelle des cercles dans une perspective de détection de nouveaux talents artistiques ; organiser le maximum de session de formation qualifiante à l’endroit des musiciens instrumentistes des danseurs et danseuses des aires culturelles dans les trois cercles.
Durant la formation, les instrumentistes traditionnels, les associations d’artistes, les artistes vocalistes, les danseuses, les opérateurs culturels privés ou étatiques, les orchestres modernes et traditionnels des trois cercles vont apprendre plusieurs modules notamment les techniques de fabrication de l’instrument de musique traditionnel, Kamalen n’goni, Dan, N’polon, Kolo Kolo, So Flé…
En outre, les danseurs apprendront également les techniques de danses traditionnelles des trois cercles. Une manière de valoriser le patrimoine culturel de la zone.
- Berthé a promis de démarcher certaines structures, notamment le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’ANPE, le FAFPA pour doter ce groupe d’instruments adéquats.
Par ailleurs, cette formation a été organisée grâce à l’Association Voix et Musique pour l’Intégration Culturelle (AVMIC) avec l’appui financier du bureau de la Coopération suisse au Mali.
Seydou K Koné