Au centre de formation pratique forestière « Jean Djigui Keita » de Tabakoro, 20 agents des eaux et forêts ont pris part, le lundi 24 mai dernier, à la formation sur l’« application de nouvelles technologies pour le suivi et l’évaluation des ressources naturelles dans la Réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé ».
Trois modules ont été développés avec les gardiens de la faune et de la flore. Il s’agit de : l’utilisation des drones et l’extraction des données enregistrées ; l’apprentissage des logiciels cartographiques dont QGIS ; l’analyse des images pour une cartographie des ressources naturelles. « Ce renforcement de capacités facilitera le monitoring et la gestion de la réserve qui constitue un joyau naturel pour le Mali », a indiqué Oumou Dicko, représentant de l’Unesco au lancement de l’atelier de formation.
Grâce à son Programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB), l’Unesco est partenaire de l’Opération d’Aménagement du Parc national de la Réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé (OPNBB). Le programme MAB prévoit une gouvernance efficace des réserves de biosphère. Avec des indicateurs de rendement, des sources de vérification ainsi que les rôles et les responsabilités des principaux acteurs, cette gouvernance des réserves permettra d’assurer une adaptation « rapide et efficace » au changement climatique.
Réservée menacée…
Répertoriée parmi les 65 sites africains du Réseau mondial des réserves de biosphère, la Réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé (RBBB), vaste de 2,5 millions d’hectares à cheval sur les régions de Koulikoro et de Kayes, est aujourd’hui menacée. Les troupeaux transhumants, la prolifération des installations agricoles, les incendies de forêts, le braconnage, l’orpaillage, l’utilisation des produits chimiques sur les sites d’orpaillages et pesticides dans les espaces de cultures …, constituent, selon le Capitaine Sagaba Samaké, directeur de l’OPNBB, les principales menaces sur la réserve de la boucle du Baoulé.
« Il y a des endroits qui nous sont inaccessibles », a indiqué le Capitaine Sagaba Samaké, interrogé au lancement de l’atelier. « Ce sont ces drones, qui peuvent aller et recueillir les informations ; nous renseigner à temps réel pour que nous prenions des dispositions utiles », a-t-il expliqué. En 2019, cinq drones de surveillance avaient été fournis à l’OPNBB par le ministère de l’Environnement. La formation consistait donc à mieux utiliser ces outils, et surtout analyser les données recueillies grâce au logiciel de cartographie QGIS.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net