Dans le cadre de la suivi-évaluation de l’ensemble du processus de l’évaluation mutuelle dans la lutte contre la criminalité organisée par le biais du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, les acteurs du secteur économique du Mali et le groupe GIABA ont organisé un atelier de formation de quatre jours. Le lancement de cet atelier a eu lieu le lundi 2 juillet 2018 au Grand Hôtel de Bamako.
Organisé par l’Organisation Ouest africaine du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances du Mali, cet atelier de quatre jours (du 02 au 05 juillet) a pour objectif d’informer et former les parties prenantes maliennes de ce qui est attendu de notre pays dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Aussi, l’évaluation mutuelle a pour objectif de déterminer le niveau de conformité de la République du Mali aux 40 recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI) et de passer en revue les différents critères pour s’assurer de l’efficacité du dispositif de la Lutte Contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBCFT) du Mali sur la base de la méthodologie fixée à cet effet.
Konan Djaha Benoit, représentant du directeur général du GIABA, a remercié les autorités du Mali pour leur engagement et leur disponibilité aux cotés du GIABA et de GAFI dans la lutte contre la criminalité transnationale, dont les principaux supports sont le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il a expliqué que le présent atelier permettra de s’assurer de l’efficacité du dispositif de lutte mis en place, pour remédier aux défaillances identifiées dans le dit dispositif. « De plus, l’exercice de l’évaluation mutuelle donnera l’opportunité au Mali de fournir à la Communauté internationale des informations sur les cadres financiers, juridiques et de gouvernance », estime M.Konan.
Tout comme lui, les deux parties maliennes à savoir le ministère de l’Economie et des Finances et la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières du Mali (CENTIF) correspondant du GIABA ont tour à tour félicité le groupe GIABA pour le choix porté sur le Mali. « Nous ne sauront jamais vous remercier pour le soutien réel et constant que vous apportez aux États membres du GIABA et, à travers eux, à toutes les parties prenantes à la lutte contre la criminalité financière organisée. Le Mali s’est soumis, en 2018, au premier cycle d’évaluation par ses pairs avec la conformité technique de son dispositif juridique de LBCFT », a expliqué Mme Touré Amina Dembélé au nom de la CENTIF.
Amadou Kodio